jeudi 25 décembre 2008

"en ce temps là j'avais 20 ans..." retour à Strasbourg

Sc. Po : Litteris et Patriae...1983/1986
Dimanche dernier je suis revenu sur "les lieux du crime" à savoir Strasbourg où j'ai fait une partie de mes études supérieures en fréquentant les bancs de l'Institut d'Etudes Politiques de Strasbourg entre 1983 et 1986.
Il y a d'abord le batiment...imposant...Kolossal! Construit sous Bismarck, le palais universitaire était le symbole de la culture germanique dans cette région frontalière. Que j'ai aimé étudier dans ce "palais" . Combien nous sentions son histoire, son prestige nous dépasser . Ce sont les plaques portant les noms de nos ainés emportés par les Nazis qui nous accueillaient le matin .
A bien y réfléchir, ma passion de la Mitteleuropa est née là bas. Ce "litteris et Patriae" au fronton du "Palais U" est une belle synthèse de ce qui m'anime. Quant à Goethe, je ne peux oublier ce professeur de techniques budgétaires , directeur de la caisse d'épargne d'Alsace-Lorraine qui nous récitait des poèmes du grand écrivain allemand tout en nous initiant aux secrets des montages du budget de la nation.
Bref, j'ai adoré ces années d'études à Strasbourg. J'étais passionné d'histoire et de politique (je le suis toujours) j'étais dans mon élément . Les longues heures à travailler sur mon droit administratif m'ont été d'un précieux secours quand il fallu s'imposer dans la structure municipale du haut de mes 23 ans.
J'ai quitté Strasbourg muni de mon diplôme de l'IEP, option service public. C'est la seconde fois que je reviens sur les marches du palais U depuis 1986 . La dernière fois il y a presque 10 ans j'avais cherché des fantômes...aujourd'hui mon passé est un actif et je ne crois plus aux fantômes .


La Rue de Zurich , L'AFGES : mes années "carabins"

La vie estudiantine à Strasbourg a toujours été haute en couleurs alors même que dans le reste de La France (celle de l'intérieure pour les alsaciens) les traditions s'étaient perdues dans ces années 80 marquées par la domination des "tristes soixantehuitards" .
Dès mon arrivée avec quelques camarades nous avons été pris en mains par quelques anciens qui avaient deviné chez nous un fort potentiel de carabins...L'intronisation dans ce monde parrallèle où les chansons de corps de garde( je suis imbattable) le disputaient au port de la "falluche" a eu lieu "rue de Zurich". Une sorte de QG des étudiants de Sc Po. Strasbourg! Le batiment de briques roses était occupé sur deux étages par une tribu mouvante de "Sc Po". Mais l'intérêt était ailleurs . Jouxtant l'immeuble, ce qui est aujourd'hui un coquet hotel"des trois roses" était alors un hotel de passe où de nombreuses filles oeuvraient nuit et jour.
Il suffit de voir la proximité des deux batiments pour imaginer que nous passions beaucoup de temps aux fenêtres...ce que les filles savaient fort bien...tout le monde en jouait avec bonne humeur! En octobre nous collions les nouveaux premières années contre les vitres des fenêtres de "la rue de Zurich" afin de parfaire une certaine éducation!
La vie étudiante strasbourgeoise était encore dans les années 80 organisée par l'AFGES (association fédérative générale des étudiants de Strasbourg) qui relevait des lois du Reich Bismarckien de 1872 . L'AFGES était administrée par un CA composé exclusivement de représentants des corporations et des bureaux des élèves des différentes facultés ou grandes écoles.Nulle place pour la politique ni pour les syndicats étudiants là dedans. Elle gérait les chambres d'étudiants , les restaurants universitaires , une boite de nuit etc etc...une autogestion géniale . Qui n'a pas connu l'élection des membres du bureau de l'AFGES n'a rien vu...plongé(e) nu(e) dans une baignoire remplie de bière aux vues de toutes et tous derrière les grandes fenêtres de "la gallia"(cf photo)!!!
J'ai siégé dans ce CA comme secretaire général du BDE de Sc Po. C'est là que j'ai fait ma culture de chansons paillardes! Le mardi midi lors du Ca , il y en avait toujours un pour lancer "quart d'heure culturel"! Et là le "de profundis" le disputait à la célèbre "petite huguette" ou au "père dupanlou"...En me promenant auprès du batiment de "la gallia"dimanche dernier, j'avais des souvenirs plein la tête , des visages adolescents dans les yeux , bob et son blouson de cuir précieux, hugues ventant avec humour les burlingtons, assia se lançant dans le concours de la "pelle" la plus longue devant nos professeurs étonnés , francis qui déja pour tous était "choup" , Luc avide de toutes les fonctions présidentielles .
J'ai entonné un refrain gaillard en quittant "la gallia" dimanche "de Nantes à Montaigu"...c'est comme la bicyclette cela ne s'oublie pas.

lundi 22 décembre 2008

Bravo Bilel : combats de boxe à La Commanderie à Dole




Bilel Latreche est un volontaire . Il a voulu, organisé et porté souvent seul l'organisation d'une soirée de boxe à Dole à La Commanderie . Souvent il a du affronter des vents contraires . Le moins que l'on puisse dire c'est que le "ring dolois" n'a pas été toujours à ses cotés . Dommage pour ce club qui aurait pu partager le succès d'une soirée où plus de 450 amateurs se sont retrouvés dans une Commanderie métamorphosée . Une fois encore, le pari de Gilbert Barbier , l'imagination de brigitte Métra, l'architecte du lieu et le savoir faire des équipes techniques autour de Didier et de bebert ont prouvé que nous avions eu raison. La Commanderie est vraiment polyvalente.
L'adjointe aux sports a été invitée par deux fois à remettre une coupe, elle était absente ; Monsieur le Maire était là.
Bilel c'est un sourire , une classe et une vraie grandeur d'âme . Bilel c'est un bosseur fou.
Vendredi Bilel Latreche est devenu un champion devant les siens mais surtout devant les dolois;
Bravo Bilel!
je suis fier que tu me comptes parmi les hommes en lesquels tu as donné ta confiance.

vendredi 19 décembre 2008

salut les filles...

Je ne parle quasiment jamais sur mes blogs de mon vrai métier . Celui d'enseignant et dieu sait que je l'aime. Cela relève d'une sphère que j'entends protéger .
Mais aujourd'hui je ne résiste pas à faire découvrir une de mes classes enfolie...dernier jour avant les vacances de Noël , les filles de la seconde "BS" étaient déchainées.
Une classe où il fait bon travailler...je n'en dirai pas plus parce que sinon je vais les faire rougir.
Donc salut les filles et bravo pour votre bonne humeur .

le piéton de Paris

"Piéton de Paris" c'est un ouvrage de référence pour les amoureux de la capitale rédigé par Léon Paul Fargue en 1939. Parfois solitaire, parfois accompagné , je me sens un peu ce piéton de Paris aujourd'hui.
La culture supporte-elle l'événementiel?
C'est capté par ce sujet dont je souhaite faire une séquence de formation lourde pour les stagiaires de la FNCC, que je me suis rendu à la "business class" de l'Ecole de Commerce de Dijon...qui se tient à Paris.
Autour de Bernard Faivre D'arcier, ancien directeur du festival d'Avignon , ancien directeur du théâtre au ministère et aujourd'hui président de la biennale de la danse de Lyon ,une table ronde a permis de dégager des enseignements forts utiles.
La question est de savoir si l'événementiel sert ou non la culture et sa diffusion.?J'en retiendrais pour ma part que l'événementiel est un excellent moyen pour aller chercher des "non publics" pour autant que l'on donne du sens à l'événement dans le cadre d'une politique cohérente .
La pertinence de l'événement doit se jauger au passage "d'un coup ephémère" à une action dans la durée...bref 60 ans après Vilar qui pourrait qualifier le festival d'Avignon du seul qualificatif d'événementiel ?
Ce soir là les rencontres ont été fort riches. Il faut saluer le succès des formations "culture" de l'ESC de Dijon, qui comme me le rappelait JC Wambst qui en fut longtemps responsable ,amènent 70% des jeunes à un emploi très rapidement.
Les pastels du Musée d'Orsay : le mystère et l'éclat
Je souhaitais découvrir cette exposition au plus vite. j'ai toujours eu un faible pour l'art du pastel. Pourquoi? Je n'en sais trop rien sinon peut-être l'éclairage particulier que nous avait donné Monsieur Dubur notre professeur de lettres au Lycée lorsque nous avions étudié "Mandoline" de Verlaine :
Les donneurs de sérénades
et les belles écouteuses
échangent des propos fades
sous les ramures chanteuses...
...tourbillonnent dans l'extase
d'une lune rose et grise,
et la mandoline jase
parmi les frissons de brise ;
Il nous avait entrainé dans la découverte de Watteau et Boucher afin de mieux appréhender les influences qui avaient marqué Verlaine.
Bref le musée d'Orsay a sorti ses plus beaux pastels...Degas, Odilon Redon,Jozsef Rippi-Ronai...etc...etc.Une exposition à ne pas manquer et en profiter pour aller voir l'expo-dossier "Picasso-Manet".

jeudi 11 décembre 2008

Tout m'est bonheur...


"Tout m'est bonheur" c'est ce que j'écrivais il y a un an dans mon blog d'élu local , reprenant en cela le titre d'un ouvrage ancien de la Comtesse de Paris. Tout m'était bonheur dans mon mandat d'adjoint à la culture . Ce que je sais aujourd'hui c'est que tout m'est bonheur tout simplement avec ou sans mandat . J'aime la vie , je la traverse sans rien laisser de côté . Le sourire me tient lieu de passeport . Une lumière dans les yeux me réjouit . Bref j'aime ma vie.
En vrac ces derniers jours :
- une formation mercredi assurée devant des élus locaux sur la préparation du budget des affaires culturelles d'une ville . Connaître les petites astuces...les articles "fourre tout"...se préparer à défendre ses orientations...
- la lecture de "sur le zinc" où se conjuguent des pages de Prévert , de Mondiano , de Léon-Paul Fargue, Blondin, Zola ,Mc Neil ,Dabit etc etc . Ce petit livre enrichit ma déambulation personnelle à travers les "rades" de la capitale . De la haut ,mes grands pères doivent avoir un petit sourire eux qui "jaspinaient en argomuche...tapaient la brême sur le tapis...et épongeaient un vittel communiste sur le zinc".
- Le Diable Rouge au théâtre Montparnasse avec Claude Rich et Geneviève Casile. Sans doute un des succès parisiens de la saison . Il faut dire que le tetxte , le décor et la distribution ne souffrent aucune critique . Mazarin à la veille de sa mort termine l'éducation du jeune Louis XIV sous les yeux de la reine mère anne D'autriche etdu jeune Colbert qui attend son heure.
La pièce est drôle, pleine d'esprit . Claude Rich est vraiment éblouissant .
J'ai passé une excellente soirée . J'imaginais cette jolie pièce dans notre théâtre à Dole...

dimanche 7 décembre 2008

"le club" de la Commanderie de Dole , le concert d'Asian Dub Foundation




J'en avais révé...on l'avait imaginé...ils l'ont réalisé.
la naissance du "Club"
Dès le début du projet de La Commanderie j'ai argumenté pour que cet espace permette d'accueillir des plateaux locaux de musiques amplifiées ou des concerts plus "pointus" dans un espace un peu plus restreint que la grande salle.
Une discussion avec "bébert" le directeur technique du lieu et avec Didier Guéniat a abouti à l'idée que la seule scène pourrait devenir une formidable salle ( le lendemain matin j'avais le projet sous les yeux ,bébert avait pondu dans la nuit un plan) . Le plateau de la Commanderie est aussi grand que la grande salle de "la vapeur " de Dijon. j'ai adoré ces échanges qui nous permettaient de faire émerger des projets incroyables au terme d'une soirée où nous partagions plaisir du spectacle et convivialité.
je tenais tellement au "club" que je l'avais fait inscrire dans le programme électoral de la liste conduite par Gilbert Barbier.
Bref voilà" le club" existe désormais. La déco est excellente...tout à fait l'ambiance que j'avais imaginé.
La logique d'une politique culturelle en faveur des musiques amplifiées
je suis content pour ma ville qu'un lieu comme celui là existe. Nous hier, ils aujourd'hui..tous avons donné à Dole , une SMAC à moindre coût. le voilà le "petit lieu" tant attendu . Il y avait une logique dans ma politique, elle devient totalement lisible aujourd'hui. Qu'importe que je ne la conduise plus. Mon plaisir c'était de voir tout ces "vrais" jeunes (15/20 ans) s'emparer de ce nouvel espace comme s'il avait toujours existé .
Après la création "des caves" pour la formation et l'émergence de talents locaux , la construction d'une vaste salle disposant d'une scène pour organiser des plateaux d'envergure susceptibles de donner à Dole un "sens rock" avec les 4000 places debouts de la Commanderie, le soutien à des petites formes que nous appelions les petits concerts de la Fabrique où les "coursdezic" l'été ; voilà "le club" , l'espace qui vient conforter un cheminement.
Bien , c'est très bien.

Quant au concert d'Asian Dub Foundation , il dégage une énergie où chacun a trouvé ce qu'il y cherchait...

mon sourire de la journée : un clin d'oeil à mon intention des électriciens de la ville avec lesquels j'ai travaillé pendant des années pour imaginer la décoration de Noël...merçi messieurs c'est très joli!Il faudra un jour que je raconte l'origine de certaines déco de Noël, illuminations ou massifs paysagers imaginés au cours de mes voyages en Allemagne ou en Alsace.

Bon alors tu fais quoi maintenant ?






Question souvent entendue...réponse convenue mais pas tordue pour moi : je travaille beaucoup...j'ai tourné une page...refermé un livre et en ai ouvert un nouveau avec l'aide de mes seuls neurones .

"J'ai toujours aimé turbiner dans les palais nationaux" (Edgar Faure)
A défaut des palais nationaux , je donne des conseils dans le cadre de la FNCC sur les politiques culturelles dans les immeubles des maréchaux...franchement il y a pire comme reconversion...la vue sur l'arc de Triomphe est sans doute l'une des plus belle de Paris . Il m'arrive également d'aller donner un "coup de frais" aux élus en Région . Cette semaine j'ai rencontré ainsi des édiles de petites villes du Nord entre 2000 et 6000 habitants confrontés à une trilogie difficile : pas de collaborateur , pas de budget , pas de salle...ou presque pas...Une ambiance incroyable. Des élus engagés à fond jusqu'à ce jeune adjoint défenseur de l'opérette avec lequel nous nous sommes trouvés des connaissances communes . C'est promis je vais revenir vite .
L'Assemblée Générale de la FNCC

Et voilà une présidente succède à un Président. Karine Gloanec-Maurin occupe désormais le fauteuil de Florian Salazar Martin.Tout cela dans la plus grande amitié et sincérité.
La FNCC va continuer à grandir .
Pour nous réunir la fédération avait choisi le "104" ce nouveau lieu culturel de la ville de Paris. Une réussite en terme de rénovation pour l'ancienne morgue de la capitale , un scandale en terme de développment durable puisque ouvert à tous les vents et donc entrainant un gaspillage énergétique inouï pour une température plus que limitée dans certains espaces du "104".
Pour moi l'occasion de discuter longuement avec l'Adjoint à la culture de Dole . C'est avec des échanges que l'on découvre ce qui rassemble pour laisser de coté ce qui divise .

La Cofac...Tourcoing...de nouveaux champs d'interventions.

samedi 29 novembre à la demande du Maire adjoint de Tourcoing , j'ai participé à un colloque sur le monde associatif confronté aux nouvelles règles et contraintes budgétaires .
L'occasion pour moi de découvrir l'intérêt de la COFAC (coordination des fédérations et associations de culture et de communication) qui apporte aux associations de terrain des formations pertinentes . Harmonies municipales , association des grecques du Nord/ Pas de Calais etc etc . Bon pas de raison de terrifier tout le monde avec la LOLF surtout à un niveau local mais la nécessité de décrire les arcanes de la prise de décision .
Cette formation se déroulait à Tourcoing .
J'ai rencontré il y a quelques mois Marcel Bencik , adjoint à la culture de Tourcoing dont la gentillesse et l'humanité vont de paire avec une envie de donner une nouvelle lisibilité à la politique culturelle de sa ville . Politique dont il faut dire qu'elle s'appuie sur des institutions et des personnels dynamiques . Pèle mèle je pense à mes premiers contacts avec Hélène , directrice des affaires culturelles et passionnée de l'Hospice D'havrai (cf la photo de cet ancien hotel dieu) ou à Evelyne Dorothée Allemand la conservatrice du Musée des Beaux arts de Tourcoing avec qui le courant est passé immédiatement . (là encore nous nous connaissions déjà...le monde est petit )
Une soirée au "grand mix" avec Herman Dune
Je ne peux pas passer sous silence une soirée énergique au "grand mix" une salle de musiques amplifiées à la reconnaissance nationale . Ce soir là avec marcel Bencik nous avons vibré aux sons d'HERMAN DUNE . J'ai immédiatement aimé ce lieu...la qualité des bières ( normal le Nord...) , la spontanéïté de l'acceuil... et puis un rencontre impromptue avec le maire de Tourcoing , musicien ,passionné de Rock et usager fidèle et enthousiaste du "grand mix".

Ma tournée théâtrale continue
-le malade imaginaire de Molière avec Michel Bouquet . Évidemment on est ici face à un "monstre sacré" de la scène...on pourrait s'en tenir là mais il y a une réalité : michel Bouquet m'a fait découvrir une autre facette de cette pièce et même du texte (que j'avais pourtant décortiqué avec J L Lagarce à Dole dans les années 90... le souvenir d'olivier Py dans le rôle de cléante...). J'ai découvert l'infantilisation du malade par sa jeune épouse à travers la manière dont elle l'interpelle "mon fils...mon petit enfant..." etc. Bref pour copier Guitry :"quoi de neuf? Molière...
- le suicidé de Nicolaï Erdman au théâtre 13. La pièce est décrite comme un "vaudeville soviétique". Il y a de ça . Il y a aussi du théâtre de l'absurde dans cette pièce rédigée dans les années 20 .Un piano "bastringue" en fond de plateau donne aussi un rythme proche des films muets . Tout va très vite . L'argument ? Comment convaincre un citoyen soviétique de se suicider pour être plus libre ?
J'ai beaucoup aimé.

Mes bonnes adresses d'après spectacle.
je le revendique j'ai une culture des bistrots sans doute issue de mes origines "parigotes". Aujourd'hui que je bats le pavé parisien, je déniche quelques "estaminets" qui méritent le détour :
- "le gavroche" rue saint Marc dans le 2° arrondissement , un troquet où l'on met les crus d beaujolais en bouteille...Le Saint Amour que du bonheur!On s'attend à voir rentrer Gabin et Blier dans le rade...
- "le temps des cerises" un bistrot coopérative ouvrière (cela ne s'invente pas) sur la butte aux cailles. Ne pas passer à coté du menu "joues" : joues de porc confites en salade et joues de boeuf braisées avec une petite purée maison...pfuuu terrible camarade!

mercredi 19 novembre 2008

Entre Dole et Paris, je ne choisis pas...choisir c'est se priver

















Une belle semaine pour la Commanderie de Dole.
Franchement bien...Bruel , bien ; Tryo très bien...Cette salle confirme ce que Gilbert Barbier et sa majorité d'alors ont voulu : faire de Dole , un lieu désormais incontournable du spectacle vivant en Franche-Comté. Je crois d'ailleurs que cela va beaucoup plus loin, La Commanderie rend les jeunes dolois fiers de leur territoire . Merci à mon viel ami olivier Peyronnaud de nous avoir mis sur la trace de Bruel , bravo à Didier Guéniat de son opiniâtreté pour accueillir dans des conditions raisonnables les grands tourneurs de variétés .
Moi je suis heureux et fier de lire ce soir dans "le Monde" un long article sur le groupe tryo et qui fait référence à "Dole".
Ma tournée des expositions parisiennes continue
- le marais des misérables au musée Carnavalet.
Il s'agit d'une incroyable exposition qui présente l'ensemble des lieux de Paris où se déroulent les scènes du roman de Victor Hugo. Une profusion de tableaux des années 1820/1830...une intelligence pédagogique...des plans bien réels qui tracent les chemins imaginaires des personnages d'Hugo.
Il faut voir cette expo, il faut visiter ou revisiter Carnavalet, on y découvre toujours quelque chose. J'aime Carnavalet parce que j'ai le sentiment de me ballader dans mes livres d'histoire de l'école primaire. ou du secondaire..sans doute un peu "image d'Epinal"...mais j'aime voir cette grande toile où Louis Philippe et ses fils arrivent à l'Hotel de Ville, j'aime voir ce tableau retraçant l'incendie de l'hôtel Dieu de Paris qui illustrait le chapitre de "la Commune" dans mon manuel de classe de première.
- Le printemps de Prague, les photos au centre culturel tchèque rue bonaparte.
Dans ce bel hôtel particulier , pas loin de l'Ecole nationale des Beaux arts , les tchèques animent une belle saison culturelle . Si j'avais le temps je ne resisterais pas aux soirées dansantes...non mais franchement où danser encore le fox-trot sinon en Tchèquie?
Bref une exposition pleine de souffrance ( je pense à trois clichés qui tour à tour montrent un jeune homme tentant de convaincre un soldat russe puis le quittant le visage baigné de larmes).
Je n'ai pas à revenir sur ce qui me lie avec ce pays d'Europe centrale.
mes coups de coeur :
- la découverte de nécropoles de l'âge du Bronze sur la zone Innovia ; soit c'est toujours un problème pour le développement économique mais c'est toujours avec émotion qu'un historien voit le passé ressurgir du néant.
-la modernité de l'action culturelle des archives nationales et le clin d'oeil "tapis rouge" où j'ai retrouvé la campagne de communication culturelle que j'avais souhaitée pour Dole (cf la photographie dans la cour de l'Hôtel de Soubise)
mon coup de gueule :
le vol perpétré aux restos du coeur de Dole . Que dire? des abrutis et des voyous qui méritent une sérieuse sanction .

jeudi 6 novembre 2008

Primum Vivere...


On s'interroge sur la paresse de mon blog . On s'étonne de ne plus me croiser dans les rues de Dole . J'y ai tellement usé la semelle de mes chaussures que j'ai envie de voir comment le bitume se porte ailleurs et laisser à d'autres le soin d'arpanter les rues de notre ville qui demeure pour moi "une province et beaucoup davantage" comme l'écrivait Du Bellay.( petite règle littéraire il faut entendre "province" comme "un paradis" et non comme un territoire reculé, on avait du style au XVI° siècle!)
Depuis la fin du printemps je partage mon temps entre Dole et Paris. Voilà ni abandon , ni mélancolie...simplement une autre vie tout aussi trépidente que la précédente.
Je satisfais à mes envies de théâtre,de concerts et d'expositions.
Depuis octobre, j'ai pu voir :
- Equus de Peter Shaffer qui m'a bouleversé. Du théâtre des années 70, hommage aux années 70 terriblement contemporain.
- la journée des Dupes de Jacques Rampal (auteur de Célimène ou le cardinal) ou le triomphe de Richelieu. Une pièce toute en finesse dans la tradition d'un théâtre classique qui m'a donné l'envie de lire le "testament politique" ou "les maximes d'Etat de Monsieur le Cardinal de Richelieu", un pur bonheur...
- Camille Claudel par Gonzalès, une incroyable interprétation masculine de cette femme entre folie et desespoir . Un spectacle très poignant aux Mathurins
Mais aussi du Boulevard parce que je marche sur mes deux jambes et que je pense avoir également deux lobes cérébraux :
- Secret de famille avec Michel Sardou
- Hors Piste une comédie qui revisite un peu les "bronzés font du ski" avec efficacité
- Bains de minuit, un boulevard classique qui remplit son office de distraction.
J'ai tenté une soirée Rock au Bataclan...assez moyenne il faut le dire , une rencontre avec un metteur en scène enthousiaste...
je n'ai pas perdu mon temps non plus quant aux expositions et dieu sait s'il y en a de très nombreuses en ce moment :
- Prévert à l'hotel de ville de Paris. Comme d'habitude une muséographie irréprochable.
- Les forces Françaises à Berlin de 1945 à 1994 aux Invalides . Là franchement du foutage de gueule , une archi mini expo pour un sujet passionnant...cela m'a donné le temps d'aller visiter les salles sur la Guerre de 1870 que je n'avais pas encore découvertes. (à 8 euros la visite, bonjour la démocratisation culturelle dans un musée de l'Etat)
- Exposition Dufy au musée d'art moderne de la Ville de Paris. Bon là il fallait me voir transformé en statue marqué d'un sourire béat devant le tableau "orchestre" pour comprendre mon état de bonheur; J'attendais cette retrospective depuis toujours.
- la médecine au moyen âge dans la tour de l'Hotel de Bourgogne. A voir pour la Tour , l'un des derniers vestiges du Paris médiéval ( où le terrible Robert D'artois vivait...ah les rois maudits...)et pour l'expo sur la médecine; qui est itinérante d'ailleurs. Si j'étais en responsabilité dans une collectivité qui dispose d'un bel Hotel Dieu, j'aurais bien une idée....
- Le Futurisme italien...une des grandes expositions de cet automne à Paris dans le cadre de la saison européenne.
Pour compléter le tout , ai eu le privilège de passer la nuit électorale américaine au Harry's Bar...bref je fais ce qui me plait .

Que l'on n'imagine pas que je ne sois que diletante...la journée, les journées , je travaille , je travaille beaucoup même. Mais cela m'appartient .
Pour le reste, je regarde, je lis , j'écoute , j'entends, j'esquisse un sourire... je trouve assez heureux les fleurs devant l'Hotel de Ville de Dole...où va se nicher le changement...quelques cyclamens...

vendredi 19 septembre 2008

Journées du patrimoine : si j'étais élu dans la municipalité de gauche


Le thème des journées du patrimoine est "création et patrimoine".
Toute la problématique consiste à voir comment la création a valorisé ou même fait ressurgir des éléments patrimoniaux.
Bien sur la question de la définition et du champs de la création ne peuvent être laissés de coté.

Je ne veux pas commenter le programme des journées du patrimoine de Dole . On ne peut que regretter l'absence de celui-çi dans le très bon supplément week end du "progrès" qui demeure l'un des meilleurs vecteurs pour faire connaître cette manifestation au plus grand nombre.On doit aussi déplorer l'absence du programme dolois sur les sites de la DRAC de Franche-Comté et du ministère de la Culture. C'est la première fois à ma connaissance...dommage pour l'image de Dole auprès des institutions mais aussi de celles et ceux qui souhaitent organiser leurs journées du patrimoine en fonction des informations trouvées sur le WEB. Quand je pense avoir écouté avec patience et courtoisie des leçons de communication venues de ceux qui aujourd'hui sont aux affaires municipales...

Bref si j'étais adjoint dans la municipalité de gauche de Dole...soucieux de valoriser des politiques qui ne doivent rien à l'Equipe Barbier/Lefèvre/Griveau et les autres , vu le sujet , moi j'aurais fait un gros coup mais alors un gros coup sur l'histoire des rues piétonnes, sur la statue des Commères et sur la passerelle sur la canal...
Quand j'étais élève en terminale l'adjoint à l'ubanisme de J P Santa Cruz alors député-maire PS de Dole était intervenu dans notre cours sur l'art en illustrant son propos sur les projets du moment autour des rues piétonnes , création urbanistique comme outil de mise en valeur de tout un patrimoine.
La passerelle (même si on peut discuter son style) vaudrait d'être replacée dans le contexte de l'esthétisme des années 70 ainsi que les "luminaires/boules" du canal des tanneurs.
La statue des commères mériterait dans le cadre du programme de ces journées un coup de projecteur immense : elles ont été posées là parce qu'elles se nourrissent du patrimoine dolois...ne jamais oublier qu'elles devaient être intégrées dans le mur et donc êtres vues depuis la rue en contre bas....bref imaginez l'adjoint de J P santa Cruz expliquant avec brio cette création, cette volonté politique qui alors s'était fracassée sur bien des conservatismes...
Imaginez une expo ressortant les projets complets d'aménagement des rues piétonnes ( je les ai vus, ils doivent encore exister...)...imaginez un commentaire faisant le lien entre deux histoires , deux époques...
Mais bon...je ne suis pas élu d'une municipalité de gauche à Dole...restons en là donc.

dimanche 14 septembre 2008

La Table Ronde Française : un esprit et un chemin d'inititations






















La ville de Dole est une ville de "clubs". J'entends par là de clubs "service" comme les plus célèbres Le Rotary ou le Lion's. Il existe dans cet "univers" une sorte d'électron libre...une pépinière d'énergie , c'est la "Table Ronde Française" dont la traduction locale est appelée "TR48". J'ai eu la chance de fréquenter ce club pendant 14 ans (on en sort le jour de ses 40 ans...) et d'y gravir les échelons jusqu'à en être l'IRO national(international relations officer) pour faire simple "le ministre des affaires étrangères" de la TRF entre 2003 et 2005. A ce titre j'ai parcouru le monde entier pour y rencontrer ce que j'ai souvent appelé "une des plus belles parts de l'humanité" et demeure "tabler d'honneur" de la table Ronde Allemande. Partout j'ai échangé avec des hommes dont les relations sont fondées sur l'amitié , la tolérance et l'aide apportée dans le monde au plus démunis .
Cette semaine les "tablers" dolois m'ont demandé de faire une courte conférence , ce que nous appelons "un 3 minutes", afin de livrer la vision d'un "ancien sur "La Table" aux plus jeunes .
Il y a longtemps que je voulais écrire un article sur cet espace de vie qui a été essentiel pour moi. L'occasion m'en est donnée:
L'origine de la "Table" française
La Table Ronde Française a été fondée en 1950 , elle est la fille d'un mouvement né en 1926 en Angleterre alors que le Royaume britannique cherchait des solutions à son déclin . Il n'est pas interdit de dire qu'en Grande Bretagne la maçonnerie se vit très différemment qu'en France et que la création de la "Table" outre manche est le fait de "free masons" qui par l'insigne ou le "protocole" ont donné au mouvement "Table Ronde" une teinte humaniste .
La création de la "Table Française" en 1950 répondait à 3 exigences du moment :
- fonder un espace d'apaisement dans les villes de France alors que la population sortait d'une guerre qui avait vu les amis d'hier choisir Pétain ou De Gaulle...Il fallait éteindre la "guerre civile larvée".
- construire un esprit de paix entre les peuples d'Europe à travers la jeunesse . La création des "tables " en Europe de l'Ouest accompagne le mouvement de la construction européenne .
- être autant faire se peut une pépinière en Europe pour les loges qui avaient payé un lourd tribu aux fascistes et aux nazis.
Le symbole de "La Table"
Il a été suscité par le Prince de Galles en 1926 et adopté en 1929 . Il s'agit donc de la table ronde du roi Arthur telle qu'elle existe au Château de Winchester .
Que faut il en retenir?
- autour d'une table ronde tous sont égaux , il n' y a pas de préséance...chevaliers, ils ne sont pas barons , ils sont jeunes donc .
- je veux attirer l'attention sur le 12° segment de l'insigne , celui qui est "inachevé". Il signifie que la "Table" doit toujours s'intéresser à celui qui est différent , qui n'appartient pas à notre univers . Les "tables" doivent recruter au delà des amis et surtout ne se priver de personne . Le temps et "La table" construiront "le tabler" ou bien il s'éloignera de lui-même .
Il est essentiel de porter l'insigne au revers de sa veste. Sûrement pas comme un outil d'exhibition sociale , ceux qui le font se trompent mais bien au contraire comme un signe de générosité pour susciter le questionnement de ceux qui ne connaissent pas le mouvement "Table Ronde". C'est ainsi que j'ai fait mon entrée dans la sphère internationale en croisant place de Malastrana à Prague , un "tabler" tchèque...nous avons évidemment échangé nos adresses , nous nous sommes revus...j'ai pris la dimension internationale de "la Table", dimension qui m'a conduit un jour à assurer la belle fonction "d'Iro national".
Le chemin que l'on peut parcourir
J'ai pu "isoler" 3 niveaux de perception de "La Table"
- celui d'une bande de copains où le sourire et la bonne humeur tiennent lieu de discours . C'est la fraternité vécue et non un simple mot au fronton des édifices publics
- un espace ensuite de découverte des autres , d'écoute des autres et de sa capacité personnelle à les conduire plus loin juste sur ses qualités de coeur
- enfin un "territoire immatériel" où l'on peut (mais ce n'est pas toujours possible) s'améliorer soi-même , grandir , être meilleur parce que plus à l'écoute de sa propre personnalité .
Si je devais résumer le "secret" du tabler, en tout cas celui que moi j'ai découvert au terme de mon chemin "en table" c'est que l'humilité rend invincible.
Tous les "tablers" ne feront pas le même chemin. Il ne sont en rien blâmables . Je disais souvent à celui qui ne pouvait m'accompagner " ta présence va me manquer".
Ces trois niveaux ne nécessitent pas de vivre les 3 structures de la Table Ronde Française : le local, le régional ou le national . Tout est question d'intensité pas de degrés!
La fin et le début
La" Table" est un peu comme la quête du Graal . Quand on croit l'avoir atteint , quand on commence à dire "je sais"...alors la coupe s'éloigne parce que vous avez 40 ans. Il faut laisser la place à d'autres plus jeunes qui vont poursuivre le chemin ou en ouvrir un nouveau...
Quand j'ai rendu "mon collier" au terme d'un parcours de 14 ans et de dizaines de milliers de kilomètres parcourus dans le monde, j'ai tout simplement dit "je ne savais pas que le coeur d'un homme est assez grand pour accueillir autant d'amour et de fraternité...demain j'irai consulter mon cardio..."
commentaires des photos :
- photo officielle du Bureau national français alors que nous étions à Stockholm en août 2003
- rencontre avec la Table de madagascar en octobre 2004
- réunion de travail au coté de mon ami Pierre Denis, Iro belge en islande en novembre 2004
- signature de la charte de jumelage entre la Table Française et la Table Allemande avec mon camarade Stefan Bügler, Iro allemand

dimanche 31 août 2008

Festival entre cours et jardins...retour à Barbirey.






















Quand était-ce? 1988? 1989? 1990? je ne m'en souviens pas . Plus tout à fait étudiants mais pas encore vraiment dans le monde du travail...des petits salaires qui valaient pour nous des fortunes...C'étaient les années où nous écumions la Bourgogne dijonnaise...Entre Ouche et Suzon , la montagne de Dijon , l'Auxois , le pays de Vincenot n'avait pas de secret pour nous . A bord d'une GS le monde nous appartenait...les ballades succédaient aux ballades...Je garde de ces années là un souvenir incroyable de liberté et d'insouciance .
Est ce moi ou est ce toi...en tout cas je ne me rappelle pas qui est entré le premier à Barbirey...toi au cours d'une marche avec ta famille ou moi avec mes copains de Sciences Po alors tous travaillant au Centre G Pompidou et débarquant en Bourgogne comme les hippies à Woodstock? Barbirey c'est ce parc que nous parcourions alors que le château était quasi abandonné...nous entrions par une grille effondrée ...

20 ans...et me revoilà à Barbirey...chez mon amie Véronique Guyonnaud et son mari Jean Bernard. Ils sont les heureux et courageux propriétaires de Barbirey. Véronique était ma collègue adjointe à la culture à la Celle saint Cloud.
Depuis près de 12 ans sans relâche, ils restaurent et ont reconstitué un incroyable jardin distingué du label de "jardin remarquable de France". il faut entendre les propriétaires parler avec passion de leurs recherches pour remeubler ce château du XVIII° siècle...reprendre un escalier...tout cela avec un sourire qui traduit la grande histoire d'une vie .
Ce couple incroyable a souhaité faire de ce château un espace ouvert à toutes et tous...une pépinière d'artistes s'appuie sur pépinière botanique. La culture s'épanouit à Barbirey celle de l'esprit comme celle des fleurs.
Barbirey accueille le festival "Cours et jardins" dont le directeur artistique est frédéric Bonnemaison http://barbirey.com/
Le pari est d'associer un jardin à une performance ou des performances...hier soir il y avait de la magie dans l'air. Aux cotés de notre ami Yves Bertheloo adjoint à la culture de Dijon ( le festival est soutenu et c'est très bien par la Ville de Dijon) nous avons vu évoluer selon nos propres sensibilités et imaginaires, des tortues rouges ...des escargots rouges....mais aussi une reprise de Ran et des chevaliers japonais...que dire , il fallait y être! Une exposition également habite les pièces d'apparat.
Parce que Barbirey c'est un esprit , une immense grange a été transformée en "popote" musicale...boeuf bourguignon à la guinness...vin des côtes de Dijon (enfin de Plombières) et de Marsannay...tous s'y retrouvent artistes , spectateurs , bénévoles associatifs...l'été s'est prolongé tard hier soir...
J'ai dormi à Barbirey. Je me suis réveillé à Barbirey et j'ai profité du temps retrouvé pour voir le parc s'éveiller...Proust ou Lamartine ? Le second a fréquenté les lieux...alors peut être comme Barrès on pourrait écrire "il est des lieux où souffle l'esprit...silence les dieux sont là".

vendredi 29 août 2008

Ma saison de spectacles 08/09 en attendant une communication sur la saison doloise






Dans l'attente de la saison culturelle doloise
Je regrette fermement l'absence d'une communication globale avant l'été de la saison doloise des spectacles 08/09 . Pourquoi? Parce que l'ensemble des salles de la grande région (Dijon/Chalon sur Saône/Besançon...à l'exception de l'Opéra et du CDN de Besançon et du théâtre de Vesoul)ont déja proposé au public leurs programmes à venir...Il faut être attentif à" l'effet d'éviction du public" tout particulièrement dans cette période de "vaches maigres".
On peut toujours consulter :
http://www.tdb-cdn.com/ (CDN de Bourgogne-Dijon)
http://www.theatre-espace.fr/ (Scène nationale de Planoise à Besançon alors qu'il est impossible de rien trouve sur le CDN de Franche-Comté ni sur l'Opéra de Besançon...)
http://www.espace-des-arts.com/ (Scène conventionnée de l'espace des arts-Chalon sur Saône)
La terne page du Dole magazine distribué à la mi-juillet(alors que beaucoup ne sont pas chez eux mais en vacances) présentant tristement les spectacles programmés par la direction de la Commanderie n'a pas fait parler d'elle . Heureusement pour la 1° fois , l'équipe de la Commanderie dispose d'un fichier commercialement exploitable des spectateurs de l'année écoulée. C'est ainsi que des dolois ont pu renvoyer leurs abonnements . Et c'est bien!
Je me suis battu l'année dernière pour obtenir et faire annoncer dès juin les spectacles programmés par scènes du Jura à la Commanderie .
La ville de Dole a la chance d'avoir une saison "globale et diverse" . C'est la mission des élus de l'assumer et de la vendre . Je m'étonne ainsi de l'éviction dans le pauvre feuillet "commanderie" de la gazette municipale de l'operette des "Jongleurs" qui est présentée cependant à la Commanderie...
Bref il y a un vrai vide...mais je ne doute pas qu'il soit rapidement comblé . En politique comme en toute chose la nature à horreur du vide

Mes envies...mes conseils...
En attendant une belle saison doloise 08/09 qui nous donnera plein de bonheurs pour les yeux, les oreilles et le coeur , je livre ce que devraient être mes découvertes :
A Dijon :
Une très belle saison 08/09.
A l'Opéra : Aïda..."The fairy Queen" de Purcell( là je me régale à l'avance) , Lucia Di Lammermoor de Donizetti et surtout mis en scène par Olivier Desbordes ( J'ai déja écrit combien j'aimais le travail de ce créateur)...mais aussi "Waits Weill" autour des chansons de Kurt Weill
Au CDN dans le très beau parvis St Jean : "l'échange" de paul Claudel mis en scène par Julie Brochen que je n'ai pas pu voir l'année dernière mais surtout "Hamlet" mis en scène par ce génial homme de théâtre qu'est Matthias Langhoff. J'ai déja eu le plaisir de découvrir il ya bien des années son travail à Dijon dans un Shakespeare "richard III" où Marcial di fonzo Bo faisait exploser son talent et puis il y eut un "Révizor" de Gogol à l'auditorium inoubliable...
Si je parle pas des autres lieux dijonnais c'est qu'il faut bien se restreindre...mais évidemment La Vapeur pour les musiques amplifiées...évidemment....http://www.lavapeur.com/ (saison 08/09 jusqu'en décembre disponible en PDF)...on n'oublie pas non plus les lieux jurassiens : le moulin de Brainanshttp://www.moulindebrainans.com/page.php?id=133&lang=fr ( idem saison déja disponible jusqu'en décembre et avec des "tremplins départementaux et régionaux"..bravo benji!
A Paris.
Il y a un presque deux ans didier Gueniat avait dit de moi que j'avais une "expertise sur le théâtre de boulevard"...Si je n'ai jamais renié "ce théâtre là" c'est sans doute parce que les "boulevards" cela veut dire quelque chose pour quelqu'un dont le berceau était une armoire rue du faubourg Poissonnière...les variétés, les Nouveautés ont frappé mes yeux de tout petit garçon.
Je n'ai jamais caché que je venais de là culturellement parlant...mais je pense avoir fait un bon bout de chemin depuis . Bref ma sélection parisienne 08/09 est la suivante :
- Fin de Partie avec Berling et Pinon (lui je l'adore..souvenir à la Colline avec maria Casarès dans "Mein Kampf"...) au théatre de l'Atelier ( si jolie sur cette petite place en montant vers Montmartre...pfuu j'en ai vu des pièces là bas...des mauvaises aussi..."la parisienne" d'H Becque notamment )
- Le malade imaginaire avec Michel Bouquet...souvenir d'un souper avec ce grand monsieur de la scène après "le roi se meurt"
- Equus de Peter Shaffer au théâtre Marigny...n'ayant pas eu la chance de voir la distribution française originelle avec François Perrier..pas question de louper celle là...
- La perruche et le poulet...à voilà LE boulevard! (moi si j'étais programmateur en 09/10...mais bon je me contente de donner des conseils aux élus des villes qui veulent bien m'honorer de leur confiance) .Qui ne se souvient de la distribution avec raymond Souplex et Jeanne Sourzat donnée au" Théatre ce soir", C'est un "must" du boulevard avec "le vison voyageur" "le don d'adèle" " Boeïng Boeïng" " la soupière" et "le canard à l'orange" (vous avez peut être raison Didier...une tite expertise...:-) Bref on pourra y retrouver l'indestructible Claude Gensac et Jean Pierre Castaldi. Les premières réactions sont intéréssantes...les critiques sont franchement mauvaises "un poulet qui bat de l'aile" ( je goutte cependant l'humour de la plume du critique) mais les propos du public recueillis sur le net ( c'est l'intéret du net désormais) sont élogieux...C'est tout le paradoxe du "Boulevard" que ni les critiques de théatre ni les patrons des grands théâtres subventionnés ni les élus de gauche qui le plus souvent l'interdise de cité n'ont pu abattre. Bref le "boulevard" existe pour ce qu'il est : un divertissement. J'ajoute que cette pièce se donne au théatre Dejazet. Rien que pour ça , cela mérite une visite. "Le Dejazet" est le dernier théâtre encore debout du célèbre "boulevard du crime" célébré par le duo Prevert/Carnet dans les "enfants du paradis"...il est beau ce théâtre...si on ferme les yeux on entend l'écho de la voix de frederick Lemaître ou de mademoiselle Georges...enfin moi je les entends.
- Grease..waou la comédie musicale...en plus ,mise en scène par J Luc Revol. j Luc est en résidence à Nevers chez olivier Peyronnaud...il a enfanté l'an dernier "un cabaret des hommes perdus"http://www.jttk.zaq.ne.jp/siosiz/eCabaret%20des%20hommes.html (allez voir les vidéos c'est à hurler de rire) que la profession a reconnu comme le meilleur spectacle musical de la saison 06/07 . Bref Grease pour les adultes de ma génération c'est culte! J'avais 14 ans autant dire le début de tout..les premières booms...pfuu pas le droit de rester trop tard..."Grease" à voir au Comédia , une magnifique salle art déco.
- Les trompettes de la mort de Tilly au petit Hébertot . Nous avons reçu cette pièce alors produite par le théâtre national de la colline à Dole en 1996 ou 1997... Tilly est pour moi l'un des plus grand dramaturge français vivant...son "vérisme" est décapant...Quel souvenir aussi que son "charcuterie fine" découvert déja à la Colline ( j'aime tout particulièrement l'ambiance de ce théâtre national récemment construit)
-Le diable rouge d'Antoine Rault avec deux "monstres sacrés" du théâtre français : MADEMOISELLE Geneviève Casile ( comme l'on dit à la Comédie Française pour une Sociétaire honoraire et Claude Rich . Il s'agit des dernières années de Mazarin alors que l'éducation de Louis XIV est presque achevé...je m'en pourlèche déja...

Bref voilà...j'ai fait le tour de mes projets de sortie en dehors de ce qui va se donner içi à Dole qui n'en doutons pas sera une fois encore de qualité ...si j'en juge par le "cabaret allumé" coproduit par scènes du Jura et découvert cet été à Bussang alors l'année théatrale jurasienne sera belle.



mercredi 20 août 2008

Il y a 40 ans, le 20 août 1968 les chars soviétiques rentraient dans Prague


Voilà c'est tout..je veux juste le rappeler...Le 20 août 1968...les troupes du pacte de Varsovie écrasaient comme en 1956 à Budapest ou à Berlin en 1953 un mouvement pour la liberté...

Annoncer le décès d'un militaire...La Géorgie...l'Afghanistan...la place de la France dans l'OTAN...souvenirs et réflexions


Je l'ai déja écrit, j'ai aujourd'hui le temps d'écrire . Les évènements nationaux de ces derniers jours me font réagir...
Annoncer la mort d'un militaire
Le décès en opération de soldats français me renvoie au douloureux souvenir de l'annonce que j'avais du faire aux cotés d'un capitaine en 2003 ou 2004 à des parents dolois dont le fils était décédé sur un champs d'opérations extérieures.
J'ai beaucoup pensé depuis 24 heures aux maires de Castres et de Noyon . Un élu local d'aujourd'hui n'est pas préparé à une telle mission . Il s'agit là d'une survivance du rôle terrible que les édiles ont assuré tout au long des conflits des XIX° et XX° siècles.
L'instruction n°74 du Bulletin officiel des armées en date du 18 janvier 2007 reprenant en cela celle de 1984 à son article 1.2.2.3 stipule que la présence du maire ou de son représentant est souhaitable lors de l'annonce à la famille du décès d'un militaire.
Voilà...c'est tout, je n'en dirai pas plus...je me souviens simplement .
La Géorgie : la Russie éternelle...et notre eternel aveuglement ...la place de la France dans l'OTAN
Que la Géorgie ai été maladroite dans sa tentative de reprise en main de l'Ossétie du Sud...soit..
Ce que je trouve extraordinaire c'est la surprise des milieux diplomatiques occidentaux face au réveil désormais non dissimulé de l'Ours russe ...comme s'il s'agissait de la 1° fois...un peu d'histoire :
- Lénine avec sa célèbre NEP dans les années 20 ouvre le chemin à un capitalisme limité... Résultats? les investisseurs extérieurs sont de retour ( on avait vite oublié le "coup des emprunts russes non remboursés) , une classe sociale d'hommes d'affaires se développent (les nepmen)...on accepte l'entrée de l'URSS à la SDN...et qu'arriva-t-il? Staline et tout ce que l'on sait de sa relation avec l'Occident dans le cadre de la guerre froide
-Krouchtchev dans les années 50 annonce la destalinisation et la coexistence pacifique...on le voit souriant aux USA...résultats ? La crise des fusées de Cuba qui démontre au monde la duplicité de l'URSS et de sa diplomatie toujours prompte à faire avancer ses pions
-Brejnev dans les années 70 et la détente donne un visage bonhomme aux relations EST/OUEST...tout le monde se bouscule pour prêter de l'argent à l'URSS (relire le terrible Popov de Sulitzer)...on signe plein d'accords où l'on se promet "le miel et la myrte" (Helsinky...Salt...les accords de la realpolitik en Allemagne)...résultats ? la guerre fraîche et l'occupation de l'Afghanistan , l'attentat contre Jean paul II, l'écrasement de solidarité en Pologne , les avancées en Afrique et en Asie...l'installation des SS20...on oublie vite...
Nous vivons aujourd'hui un cycle ouvert par Gorbatchev , poursuivi par Eltsine et mis en musique avec brio par Poutine . La Russie devait faire oublier l'URSS...ben voyons...rebelote...ouverture sur les capitaux étrangers.( et on s'y est engouffré)..honorabilité internationale...modération de façade...création d'une classe moyenne et d'affaires...et résultats ? Le nounours s'est refait une santé et il peut grogner...et nous? Nous sommes à découvert...à découvert sur le plan énergétique, sur le plan stratégique et militaire.
Une chose cependant a changé..la finance!!!! Pour la première fois en Russie, une partie des classes dirigeantes s'opposent à la confrontation avec l'occident parce qu'elles font des affaires juteuses avec nous..parce que les vacances à Courchevel n'ont pas de prix....
Bref une histoire sans fin..à suivre le vieux combat des "occidentalistes" et des "russophiles" à Moscou...puissions nous ne pas faire l'erreur du premier ministre anglais Chamberlain en 1938 revenant d'allemagne et ayant rencontré un chancelier Hitler avenant "mister Hitler is a gentleman"...on connait la suite
La meilleure chose que nous puissions faire c'est d'avoir une OTAN forte dans laquelle la France tiendrait toute sa place afin d'être un rempart face à l'éternelle propension de la Russie tsariste , soviétique ou Poutinienne à tendre vers le Caucase ou à se constituer des"marches" .
Qu'on ne vienne pas me parler de l'indépendance de la France vis à vis de l'OTAN voulu par une décision Sacro sainte du général de Gaulle . D'une part je ne suis pas sur que le général ai jamais souhaité fondé des "évangiles", d'autre part il convient d'admettre que la situation de 1966 n'est plus celle de 2008 au risque d'être un fiéffé conservateur et enfin tous les hsitoriens vous expliqueront qu'en 1966 la sortie de la France non de l'OTAN mais du commandement intégré était un formidable coup marketing pour le Général sans risque pour notre sécurité ni celle de nos alliés.(quel risque prenait-on compte tenu de la présence alors massive des troupes US en Europe de l'Ouest et compte tenu du caractère automatique du soutien entre alliés né de l'article 2 du traité de 1949)
Les pays d'Europe Centrale longtemps sous le joug communiste ne s'y trompent pas . Ils souhaitaient tous la venue rapide de la Géorgie et de l'Ukraine dans l'OTAN...la France a tergiversé...ne pas déplaire à Moscou...
J'ai retrouvé cet insigne tchèque qu'un général à Tabor m'avait offert en 1999...on ne s'embarrasse pas dans ce pays de très vieille et de très grande culture (bien autant que la notre)de l'amitié américaine et de sa participation à l'OTAN...l serait bon d'y penser et que je sache les tchèques ne bradent ni leur culture ni leur souveraineté .

Les "sirènes de Munich" ou de notre présence en Afghanistan
La mort de nos soldats en Afghanistan entraîne toute une polémique sur le fait de savoir ce que nous faisons là bas et si nous devons y rester...
Depuis hier des journalistes de la presse parlée notamment , des politiques ( le PC...le FN...) contestent notre présence là bas...
Et c'est le retour de l'esprit de Munich! On ne regarde pas plus loin que le bout de notre nez...on fait du populisme...On oublie que ce joue en Afghanistan un combat essentiel contre le terrorisme...on oublie que l'on ne peut revendiquer à tout bout de champs notre "place dans le monde" et ne pas vouloir assumer cette place...bref Munich...
Il ne faut jamais oublié les propos de Churchill à ce moment crucial de l'avant guerre " vous avez voulu éviter la guerre...mais vous aurez quand même la guerre...avec le deshonneur"

dimanche 17 août 2008

Jiri Pelikan: ma rencontre avec le drame tchécoslovaque...souvenirs...







Il y a en ce moment sur Arte un ensemble d'émissions passionnantes sur le "printemps de Prague".


Hier un document fiction retraçait avec intelligence les quelques mois de 1968 où le peuple tchécoslovaque a secoué le joug communiste et remis en cause la dictature communiste . Le personnage de Jiri Pelikan , alors directeur de la télévision et de la radio tchécoslovaque était abondamment mis en scène . Il fut un acteur essentiel de ce printemps là .

Ma rencontre à Strasbourg
J'ai eu la chance incroyable de le rencontrer en 1985 à Strasbourg . Comme Secrétaire Général du Bureau des Élèves de Sciences Po. j'etais tenu d'organiser des cycles de conférences . Notre professeur chargé de traiter des questions de ce que l'on appelait alors "l'Europe de l'Est", nous proposa son nom...Il faut se rappeler de cette époque pas si lointaine où les occidentaux mélangeaient Bucarest et Budapest et pensaient que Vienne était géographiquement plus à l'ouest que Prague...Jiri Pelikan nous ne connaissions pas....pas plus que le Printemps de Prague voire la Tchécoslovaquie...je me souviens très bien de la manière dont on nous enseignait alors l'affaire de "Munich 1938" sans jamais faire référence à ceux qui avaient été au coeur du problème : les tchécoslovaques! Nous avions abandonné ce pays...effacé de notre mémoire collective...pas très fiers ni les élites politiques d'avant et d'après guerre ni les enseignants communisants français d'alors...
Bref Jiri Pelikan était exilé en Italie où il était devenu député européen du parti socialiste (Il avait connu bettino Craxi alors qu'il était étudiant) . Je l'ai rencontré pour la première fois à l'occasion d'un repas...immédiatement cet homme faisait surgir ce que j'ai toujours , ce que je ressens toujours chez mes nombreux amis tchèques : la nostalgie et la douleur mais aussi la dérision .
Jiri Pelikan devait faire une conférence sur le "Printemps de Prague"...mais il m'a parlé de son pays , de sa situation d'exilé menacé continuellement par les services secrets de l'Est . Il recevait très régulièrement des petits cercueils dans sa boite aux lettres.
La conférence fut incroyable. Il nous tira les larmes des yeux. Je m'en souviens comme si c'était hier ... dans une salle du Palais U...Il nous raconta alors l'incrédulité de Dubcek ( nous découvrions alors tous ces noms...)lorsque on lui annonça que des avions russes de tourisme s'étaient posés à l'aéroport de Prague et que les touristes , tous des hommes , étaient habillés de la même manière . Il s'agissait évidemment de troupes soviétiques!

1999 : la force du destin
Maintenant je veux raconter l'incroyable. En 1999...alors que je fréquentais la République Tchèque depuis 4 ans , j'avais l'envie d'inviter jiri Pelikan à Dole pour donner une conférence dans le cadre de l'Université Ouverte . retrouver sa trace n'était pas si simple . J'ai téléphoné au parlement Européen , puis au parti socialiste italien à Rome...on avait perdu sa trace sauf à me confirmer qu'il vivait bien à Rome. Alors j'ai fait ne chose simple, j'ai pianoté sur le minitel "annuaire international : jiri Pelikan-Rome" et j'ai obtenu son numéro . J'étais fou de joie!!! Annie Bernard, mon assistante d'alors au service culturel était à mes côtés...J'ai appelé , une voix de femme m'a répondu, c'était madame Pelikan . Je lui demandais si je pouvais parler à son époux...et là elle me dit très gentiment qu'au moment où j'appelais son mari était entrain de rendre son dernier soupir. Nous étions le 26 juin 1999...

La République Tchèque...ma passion...
je suis allé plus de 40 fois en République Tchèque (et en Slovaquie) , ce pays est devenu un peu le mien aussi . J'ai donné de nombreuses conférences sur son histoire ( Il faut dire que j'ai eu le privilège en prépa d'avoir comme professeur d'Histoire le fils d'un des conseillers d'André François-Poncet ,notre Ambassadeur à Berlin en 1938... la crise de Munich, andré Frissard nous l'a fait vivre en cours). Je me sens bien en république Tchèque . Ce pays a fait de sa culture sa religion...je me suis engagé dans un improbable article sur "la 1° république tchécoslovaque comme tentative d'une république maçonnique au centre de l'Europe" qui m'a valu un entretien exceptionnel avec le vénérable de la loge Mucha de Prague ...J'aime tout dans ce pays , l'architecture , la gastronomie , la musique , les arts décoratifs...j'aime Prague mais j'aime aussi la province...bref toutes les fois que je suis là bas j'ai une pensée pour Jiri Pelikan...voilà hommage lui est rendu. Ne pas manquer le documentaire au soir du 20 août prochain sur arte