samedi 25 septembre 2010

Premiers spectacles et premières expos sous le soleil de septembre

Un préalable...une rentrée au lycée qui me va bien! Des classes agréables et un programme rénové en seconde. Si certains sont toujours prompts à critiquer les nouveaux programmes ( je commencais juste à le maîtriser peut-on entendre...tu parles après 10 ans d'usure, il était temps), pour ma part je devenais maussade à reprendre des cours , bien que revisités chaques années.

Mes humeurs "cultureuses" de septembre m'ont entrainé à de belles découvertes et quelques heureuses retrouvailles.

Les découvertes :
- Au théâtre

+ la création de la comédie musicale "rendez vous", une traduction de la création de Broadway "she loves me" de 1963.
Pourquoi le taire? D'abord un petit bonheur narcissique d'être invité à une Première, ensuite le plaisir de partager cette soirée avec des amis chers, directeurs de lieux ,responsables culturels ou artistes.
L'argument de la comédie musicale est issu de " the shop around the corner". J'avais vu cette pièce avec samuel Labarthe il y a quelques années.
La comédie musicale mise en scène par J Luc Revol (je recommande d'aller voir sur youtube des extraits de son "cabaret des hommers perdus" et d'écouter l'émission 42° rue de dimanche dernier en potdcast sur France Musique ) est "ravissante". Les décors sont frais et les voix réservent de bonnes surprises ( je pense notamment à Kad Merad et Pierre Santini). Des regrets ? Il manque à mon sens deux ou trois couples de danseurs et danseuses ainsi que des chorus pour trouver toute la magie des productions de Broadway. Après il y a un livret que l'on ne peut trahir.
+ "notre terreur" au théâtre national de la Colline
Du beau, du grand théâtre public . Les dernières semaines du comité de salut Public constitué notamment de Robespierre, saint Just et Carnot. Une mise en scène en double frontale, le comité siégeant au milieu des spectateurs, un texte rédigé dans la langue d'aujourd'hui, un respect scrupeluex des évènements et des caractères...parfait et absolument pas destiné au seuls historiens. En tout cas un RDV de Franc Comtois puisque ce soir là j'y croisais par le plus pur des hasard Jacques Livchine du théâtrede l'Unité et J Pierre Dufranc, le conseiller théâtre de la Drac de Besançon.
+ "L'amant" de Pinter à Marigny
Une pièce décapante par l'un des maîtres du théâtre contemporain anglais. Un couple dans le jeu...le jeu de l'harmonie le soir, avec sourires convenus, gestes attentifs répétés tous les jours, mots absents car n'étant plus nécéssaires; le même couple jouant aux amants l'après midi...puis la tentative de mettre fin aux deux jeux...Pierre Cassignard est animal dans son rôle et c'est tant mieux!
- L'Est parisien
J 'ai un tropisme plutôt central dans la capitale...héritage de mes jeunes années sans doute...N'empêche...des travaux récents avec des responsables de la cité ses sciences de la Villette , des rendez vous avec l'équipe permanente du Printemps de Bourges (métro Jean Jaurès) voire tout simplement des fêtes quai de Valmy me font mieux connaître ce quartier. Franchement quelle belle réussite que ce parc de la Villette pour bouquiner dans l'herbe auprès des canaux...Un quartier encore populaire, ou synagogue, mosquée et chapelle font bon ménage.
Inscrits désormais sur mon adressier des bistrots : "le bastringue" et "le rendez-vous des amis" quai de Seine sur le bassin de la Villette...l'un Bobo , l'autre encore populo.
- Le défilé de la biennale de la danse de Lyon
C'est la première fois que je vais voir cet évènement culturel populaire. Je dis évènement culturel populaire parce qu'il s'agit bien d'un temps fort dans un temps long (celui non seulement de la biennale mais plus encore celui de deux années de mobilisation autour de la chorégraphie)qui associe l'enthousiasme des lyonnais et bien au delà avec la dynamique de toutes les bonnes volontés des quartiers de LYON. Imaginez...la mise à disposition de chorégraphes dans les quartiers de la ville qui font travailler monsieur/madame tout le monde, sans démagogie, sans facilité, sans ringardise afin de donner à voir deux heures de poésie pour tous...cette année le thème: la vie en rose.

Les retrouvailles :
- expo de Staël. (Fondation Gianada à Martigny)
Je suis prêt à faire des contorsions avec mes emplois du temps pour voir une exposition de ce peintre. Mon premier choc est venu à Dijon, il y a plus de 20 ans lorsque je découvrais "le bouquet de violettes" et "les joueurs de foot" en petit format...merci Bruno pour cette mise en confrontation...je te dois aussi mon premier Pinter après tout..."le monte plat" à l'espace Mansart.

Staël? Ce fils de gouverneur de la forteresse de St Péterbourg? Son génie me bouleverse, particulièrement les oeuvres de la dernière période, le tout début des années 50. On est entre abstraction et impressionnisme...le bleu et le rouge souvent qui s'imposent...
Je suis ébloui, tétanisé devant "agrigente". La chaleur de la méditerranée se diffuse en moi quand je regarde cette toile et quelque part dans ma tête un orchestre joue la pavane de Fauré...
Pourquoi faut-il toujours que je me trouve à coté de " gros bourrins " qui ont décidé de rire grassement en face de cette toile? C'est la seconde fois que cela m'arrive à Gianada! En 1995 je n'avais rien dit, là , l'âge venant, je les ai invité à aller à peine plus loin, ils pourraient glousser tout à leur aise. Glousser en groupe...parce que j'ai pris le temps de ne pas lacher du regard ces rieurs, une fois seuls, ils prenaient le temps de regarder, de s'interroger . La pudeur née de la méconnaissance se partage en groupe et bruyamment. Il appartient justement aux politiques culturelles d'apprendre le murmure.
- journées du patrimoine 2010 en Bourgogne
J'ai déja dit ce que je pensais des journées doloises...donc en route pour la proche Bourgogne!
Nevers, où la direction de la culture avait préparé des conférences visites sur les grands hommes de la ville...comme quoi c'est possible...et une découverte du superbe chantier du futur musée de la faience.
Le dimanche ce furent des retrouvailles à double titre puisque je suis allé voir Véronique Guyonnaud et son époux qui possèdent le superbe chateau de Barbirey . J'ai déja écrit ici combien ils se battaient pour en faire un lieu d'action culturelle. Retrouvailles aussi, puisque j'avais incité des amis dolois à découvrir ce petit coin de paradis bourguignon...

Quelques déceptions
- Léocadia d'Anouilh au théâtre 14
Du vieux théâtre...voilà...Très bien servi, notamment par Madame Geneviève Casile...très bien écrit...trop peut être...bavard , désuet...l'argument ne porte plus. Anouilh n'est pas Guitry! C'est là qu'on mesure le génie qui transforme des petites histoires de rien en aventures de toujours .
- expo Hopper à Lausanne
Des années que jattendais cela, sauf que si l'hermitage est un lieu superbe dominant Lausanne , il ne permet pas d'exposer beaucoup d 'oeuvres et encore moins des grand formats. Je dois bien l'avouer je suis resté sur ma faim. La prochaine fois sera la bonne...aux USA peut être...

Les projets à très court terme :
- jeudi 30 septembre : Butterfly à L'auditorium de Dijon ( La salle dont fut remercié J Claude Wambst par le claivoyant maire de Dijon socialiste François Rebsamen) dans une mise en scène de Sivadier. Outre une passion pour Puccini, j'ai déja vu deux mises en scène de Sivadier notamment sa "mort de danton " dans le in d'Avignon...je ne manquerais cela pour rien au monde.
- samedi 2 octobre : festival des arts numériques au Cube à Issy Les Moulineaux. C'est un domaine que je ne fais que découvrir, il sera au coeur des politiques culturelles des 20 années à venir.
- nuit de samedi à Dimanche..."nuit blanche" justement à Paris...une première...
- dès que je peux (demain?) l'expo/dossier/restauration du musée de Dole

Coup de griffes
Parfois j'oublie que Jean-Claude Wambst, administre notre ville. Il me suffit de rentrer chez moi et de voir semaine après semaine et désormais année après année, le parvis de la collégiale Notre Dame couvert de voitures pour me souvenir qu'il tient bien le gouvernail...

Je viens de publier un commentaire "anonyme" sur mon article concernant les journées du Patrimoine. Il y est écrit en substance " le service minimum d'habitude la droite elle aime"..mais où ai-je ,pour ma part parlé de la gauche ? Je dénonce le caractère gribouille, le manque de travail et le conservatisme "à la papa" d'un maire et d'une partie de son équipe...pas de la gauche qu'on ne s'y trompe pas...Il y a belle lurette que j'ai dépassé tout cela. Je crois fermement à des différences entre droite et gauche mais encore plus fermement à la qualité, à la richesse des hommes, des femmes et des équipes; qu'ils ou elles fussent de gauche ou de droite.

article en construction

vendredi 17 septembre 2010

Les journée du patrimoine à Dole : presque le service minimum

Durant la dernière campagne municipale ceux qui sont désormais "nos princes" raillaient le propos de Gilbert Barbier "j'aime Dole"...en lui contestant la capacité d'aimer les dolois.
Force est de constater une fois encore à la lecture du pâle programme des journées du patrimoine à Dole, que notre Maire et son équipe ne connaissent toujours pas Dole et son histoire...Comment dès lors l'aimer et la faire aimer? Il y aurait bien eu des remèdes à cela : laisser de coté des certitudes idéologiques qui rejettent le passé comme une vieille chose conservatrice mais surtout...imaginer..concevoir sur le fond...on sait après deux ans et demi de mandat que ce n'est pas l'activité la plus partagée chez la plupart de nos élus. Les fonctionnaires doivent pallier le manque de besogne des élus ! Drôle de répartition des taches...

Pourquoi ce coup de sang? Parce que j'ai lu le programme... et que je mesure le loupé...on est encore passé à coté de quelque chose , faute de travail chez nos édiles . Qu'on ne s'y trompe pas, les fonctionnaires territoriaux, les acteurs culturels dolois ont toutes les compétences et l'imagination pour peu qu'on les motive et les mobilise.

Un bon point, les programmes ont été distribués à temps...il y a près d'une semaine...en voilà qui ne resteront pas dans des cartons près de l'ascenceur...

Ma critique? Elle se nourrit de la lecture de l'imprimé municipal...on peut y lire l'éditorial du ministre de la culture Frédéric Mitterrand. Ce dernier insiste sur le thème des journées "les grands hommes"...et là, immédiatement ,on prend la mesure de l'inadéquation entre le propos et les faits . La déclinaison locale du thème national ? Des visites tout ce qu'il y a de traditionnelles des batiments dolois...imagination? Néant...
On trouve bien une présence renforcée de la musique dans les lieux du patrimoine...relation avec le thème? Aucune sinon que Jean-Claude Wambst essaye sans doute de faire oublier son "plantage" parce que c'est son plantage sur le festival de la chanson...où ses hésitations (comme c'est rare...) pour faire des journées du patrimoine, des journées musicales...
Comment n'a-t-on pu ne pas penser à la notion de "grands hommes" à des échelles différentes ? Pasteur bien sur au niveau mondial...mais d'autres Anne de Xaintonge...Marcel Aymé...Jean Boyvin...Jacques Duhamel...Antoine de Roche... qui furent pour leurs contemporains des "grands hommes ou femmes". Il y avait là , matière à réfléchir à ce que peut être justement un"grand homme" à l'aune de l'histoire et du temps. Il y avait là matière à associer le bati à ces "grands hommes"...de lire ou des faire lire des textes à portée universelle qu'ils avaient rédigés et qui notamment chez Pasteur demeurent des référentspour l'humanité.
Comment n'a-t-on pas "spoté" à la Mairie sur Pasteur ,compte tenu du thème retenu nationalement? C'est de toute la France que l'on aurait du venir pour les journées doloises du patrimoine afin de "rencontrer" le "grand homme de science". J'oubliais , il aurait fallu anticiper...La faute n'en revient ni aux acteurs associatifs ni aux agents culturels de la ville ni aux professionnels du tourisme .
Comment a-t-on-pu passer à coté d'Antoine de Roche, de son rayonnement sur toute la chrétienté au XV° siècle? L'année clunisienne aura été bien terne à Dole...
Les journées du patrimoine à Dole sont à rebourd de la démarche nationale... Au lieu de partir d'une vie ou d'une oeuvre exemplaire pour découvrir la pierre et sa magie on nous colle la visite d'un lieu en espérant qu'elle nous conduise à croiser le génie des grands hommes ou femmes d'hier et d'avant hier.
Je n'ai aucun doute, ces journées seront un succès public, il y aura du monde...les gens aiment se promener...monter , remonter encore au dessus du clocher...voir et revoir l'apothicairie de l'Hotel Dieu . Pourquoi les en blamer ? Mais où est la marque d'une politique culturelle ? Où est la volonté d'accompagner les citoyens dans de nouvelles découvertes ? Quel sens à l'action publique?
Bref des journées du patrimoine "à la papa"...presque sans saveurs ni couleurs...dans la droite ligne d'une politique culturelle pleine de vide.

samedi 4 septembre 2010

saison culturelle doloise 2010/2011 : e la nave va...

Jean-Claude Wambst va présenter ce soir la saison culturelle doloise...bonne nouvelle puisque les journaux régionaux en ont déja dévoilé une très large partie, que la plaquette de "Scènes du Jura" a été abondamment distribuée dans les commerces et commentée par sa directrice dans la presse locale...L'arrivée massive jeudi et vendredi (et non coordonnée parce que venant de multiples institutions culturelles) dans nos boites e-mails d'invitations pour la présentation de saison CE SOIR (des amis m'en ont fait la remarque alors que mon regard encore tout embué des lumières du désert israélien n'avait rien relevé) me donne à penser que les cartons d'invit ne sont pas partis à temps ( va-t-on encore trouver en mairie des cartons pleins de docs non distribués?)...ou que l'on avait oublié le volet com de l'évènement.
En revanche, je reconnais le coup de maître d'organiser la présentation de saison pendant le forum des associations. C'est la garantie d'une salle bien remplie permettant de faire oublier les fiascos des deux éditions précédentes .
Bref, bref...une saison qui va voir se mettre en place des nouveaux acteurs. Il convient de saluer leur arrivée .
La ville de Dole s'est donnée les moyens de recruter "un directeur des cultures", disons plutôt une directrice des cultures puisque dès la mi juillet son nom circulait déjà. Je laisse le soin gourmand au Maire de Dole de l'annoncer. Il s'agit d'une excellente professionnelle
qui plus est,a mon amitié .
A entendre les acteurs de la culture à Dole, elle est attendue comme le Messie. C'est le terme que l'on a employé devant moi plusieurs fois. Ce que je sais, c'est que le meilleur des directeurs, le meilleur des permanents ne peut suppléer l'absence de politique lisible et définie. Le brouillon que JC Wambst attribuait à ma politique peut désormais se retourner contre lui associé à la page blanche et aux nombreuses ratures.
S'il advenait que les permanents définissent une politique pour le territoire il y aurait alors un déni de démocratie qu'il conviendrait de soulever.
Deux ou trois sujets mériteront d 'être suivis : y-aura-t-il de nouvelles embauches à la ville tel un "responsable culturel" sous l'autorité hiérarchique de la directrice des cultures ? Quel sort sera réservé dans un an au délégataire de la saison "grand public" de la Commanderie ? Comment deux professionnelles de la programmation vont-elles cohabiter ? Quelle réorganisation autour du nouveau conservateur de la médiathèque ?
En attendant c'est le public qui va voter avec ses mains...en applaudissant...vox populi, vox dei...