dimanche 6 octobre 2013

Retour sur les animations de l'été dolois...donner à voir versus proposer de faire ensemble...les années qui passent se font comptables.

J'ai eu l'occasion en août, d'exprimer sur ce blog quelques réflexions quant aux animations de l'été et à la communication qui les accompagnait.
Commençons par le début : ne pas faire la fine bouche ! Ce fut un bel été et les animations doloises l'ont accompagné avec succès comme cela se pratique depuis près de 20 ans...et comme cela se pratique dans de très nombreuses villes de France selon un schéma plus ou moins identique : animation et valorisation du secteur ancien de la ville, déambulations artistiques, profusion de petites formes musicales proposées avec régularité tout au long de l'été .Il suffit de se tourner vers de proches voisines pour s'en persuader : Dijon ou Besançon...

Mag de la ville de Besançon
pour l'été 2013
mag dijonnais et édito du Maire F. Rebsamen









Le message martelé par la municipalité d'un été exceptionnel, valait sans doute pour la chaleur estivale mais pas pour la proposition culturelle. Mais qu'importe..
Que la municipalité s'approprie des activités portées par des associations, ce n'est pas forcément élégant mais de bonne guerre .
Qu'on mette en avant des nouveautés, c'est normal : les BBQ paysans auxquels j'ai participé ont remplacé les séances de ciné en plein air "Vertigo" d'Hitchcock au pied de la collégiale; la "bataille du rail" de Clément dans la rotonde SNCF ou parmi d'autres "la ligne de démarcation" de Chabrol projeté devant l'Hotel Dieu où il avait été tourné..."la griffe du chat", une ballade autour de l'art contemporain a été précédée par de nombreuses déambulations théâtralisées dans le vieux Dole, les concerts dans la cour de la médiathèque succèdent à ceux des Jazzmen du festival Jazz en Franche-Comté que j'avais souhaité accueillir...
Bref le schéma est le même,  mais renouvelle les propositions. Demain, il en sera de même, avec des nuances et des inflexions sauf à se donner un projet d'envergure qui bouleverse le positionnement de la ville de Dole au regard des propositions de nos voisins comtois et bourguignons.


Là où il me semble qu'il faille enrichir le débat c'est sur les propos souvent repris " d'animations comme jamais et dont on se souviendra longtemps".
Il faut avoir volontairement la mémoire courte ou un manque absolu de connaissance de la ville de Dole pour valider de tels propos.
Depuis 30 ans, des saisons d'été ont été proposées et quelques spectacles d'envergures ont ponctué ces années.
Deux seuls émergent : le son et lumière " la louve du val d'Amour" dans les années 80 et les multivisions tout particulièrement celui sur Pasteur en 1995.

la "louve" en 1985

La "louve" ce fut des dizaines de milliers de spectateurs, l'ensemble du bâti ancien magnifié en un même temps, une conception exigeante, professionnelle et novatrice alors. La "louve" c'était des bus venus de toutes les régions voisines pour découvrir l'histoire romancée du siège de Dole de 1636 .Oui de cela on se souvient encore 30 ans plus tard!

Quand amateurs et professionnels conjuguent passions, talents
et exigence artistique alors on fait bouger vraiment les choses


A bien y réfléchir, on garde la trace des évènements qui ont mobilisé les énergies doloises et engagé des centaines de dolois à devenir acteurs de leur ville : "la louve", les" multivisions" ou encore les "fêtes de Pasteur" en 1995. On  ne se souvient  que des créations partagées et "impliquantes"...bref proposer de faire plutôt que de se contenter de donner à voir...C'est une nuance mais elle est de taille!



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