J’ai assisté dimanche après midi, en compagnie de nos
parlementaires dont JM Sermier à la représentation doloise de "Verdi c'est
fou" portée par la compagnie Alter Ego sous la direction efficace de patrice Ducordeaux avec la participation active du
Choeur du bicentenaire (où j'ai repéré nombre de choristes venus du Choeur des
roches) et de l'ensemble orchestral de Champagnole sous la direction de Pierre
Trefeil.
Une grosse bouffée de plaisir...et le sentiment d'être dans le dur
du partage de l'art.
Partage de faire, partage de voir faire et partage de nous faire faire.
Je dis "partage de faire" parce que plus de 120
personnes amateurs et professionnels se sont agrégées
pour construire une aventure commune autour de la création
artistique et autour d'un grand compositeur.
Le travail a du être exigeant. Nous n'étions pas hier soir dans
"l'animation" mais bien dans un projet culturel. C'est parce
qu'il était exigeant dans sa conception qu'il était si accessible
pour les spectateurs que nous étions.
Le chemin choisi est différent du traditionnel "donner
à voir un concert". Le "cash and carry" de la culture (paie et
emporte) si souvent pratiqué et couvert par un écran de fumée de mots
"cultivants".
Un choriste est venu me voir hier soir en me disant "tu sais
j'ai tellement appris sur Verdi...moi je n'y connaissais rien"...Bingo!
Cela vaut tous les discours d'autosatisfaction sur la démocratisation
culturelle .
J'écris "partage du voir faire" parce qu'indéniablement
il y avait de la bonne humeur dans tout cela. Ce concert transpirait la fête.
Une fête que l'on veut partager.
Les puristes pourront toujours s'interroger sur le choix des
morceaux, sur les commentaires. N'empêche au sortir de ce concert ceux qui ne
connaissaient rien de Verdi l'ont approché grâce à des mots simples mais pas
simplistes, séduits par des arias ou des choeurs célèbres mais jamais trahis
dans leur interprétation.
Ce spectacle donnait des clefs...A chacun ensuite
d'aller ouvrir les portes de ses propres émotions.
Je pose "partage de nous faire
faire"parce qu'à la fin du concert, l'idée était que nous chantions tous
ensemble, peu importe nos qualités personnelles de choriste et notre
connaissance du livret.
Les 800 spectateurs étaient enthousiastes Cela m'a
rappelé ce superbe spectacle que j'ai vu l'an dernier "les maîtres
chanteurs" qui s’apparentait à un karaoké lyrique classique...5
mois de succès ininterrompu à Paris.
Il faut tout recommencer. Réapprendre à créer ensemble aux cotés
de ceux qui en ont fait leur vie : les artistes. Vivre la culture en acteur et
refuser d'être cantonné au rôle de consommateur quand bien même l'étal serait
alléchant...C'est le droit à la culture et à sa pratique dans toutes ses
diversités qui doit demain prendre le pas sur la "démocratisation
culturelle" qui s'en être condamnée, est arrivée à bout de souffle.
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