samedi 12 mars 2011

Paté de campagne ou fromage de tête(s)

La campagne cantonale bat son plein...à vide...mais c'est ainsi.
Je regarde tout cela de mon jardin.
Ici ou là, à la lecture de la presse locale , je ne peux m'empêcher de saisir à la volée quelques évènements qui rendent le débat local savoureux.

Soyons galant, commençons par les dames...Ah la fausse candidate sans étiquette centro/centriste doloise qui fait venir une des vraies gloires du vrai Modem, le vrai député Jean Lassalle...L'affiche, j'ai adorée...Lassalle candidat à Dole...Dans le genre j'avance masquée mais je manque de masques...
Et on me dira que la dame en question veut faire de la politique autrement? C'est pire! A ne pas assumer ses engagements qui peuvent être contraignants c'est insultant pour toutes celles et tous ceux qui militent de bonne foi et publiquement à visage découvert au Modem. On ne peut se revendiquer d'un parti ou d'un homme lorsqu'il a le vent en poupe ou qu'il est lisible dans la population et se déclarer sans étiquette quand le même parti et le même homme sont moins porteurs...

Par ailleurs, je me suis laissé dire que dans toute la France, les militants de gauche collaient sur les affiches des candidats issus de la majorité présidentielle un bandeau "100% UMP" ...
Il y avait eu les bandeaux "TVA sociale, augmentation des impôts" en 2007...effets redoutables!

Le coup du candidat sortant...bien vu...super bien vu!
Depuis 3 ans, il accompagne la co gestion du département...ce qui permet de décrocher sur le canton quelques jolies réalisations dont il s'attribue sans problème la paternité. Pourquoi pas?
Fin politique, il se rend compte que l'image du Ps voire de la gauche à Dole, parasitée par le locataire de la place de l'Europe , pourrait nuire à sa réélection.
Les mots succèdent aux maux et notre sortant se construit une posture d'indépendance/opposition vis à vis du Maire de Dole. La présentation d'un candidat Ps, entravant honteusement aux yeux des électeurs la réélection du candidat sortant couronne la stratégie...moi je dis chapeau.
Chapeau d'autant plus que si demain le Conseil Général passait à gauche, le sortant s'il était réélu, rejoindrait très naturellement la majorité nouvelle. Nul blâme de ma part d'ailleurs . Tout cela est normal.
Doit y avoir une ambiance sympa dans la majorité doloise...

A tout seigneur, tout honneur.
Je lis toujours avec beaucoup d'intérêt les propos de notre Maire.
Trois petits exemples récents illustrent l'engagement de notre premier magistrat.
- sur le parc naturel des zones humides : des propos neutres, flous...du type, il faut voir, réfléchir, donner le temps au temps...bref nous avons hérité à Dole de l'héritier du "bon docteur Queuille", Président du Conseil de la IV° République dont tous les historiens connaissent la formule "ne pas choisir c'est gouverner"... qui évidemment faisait écho en négatif à l'audace de Mendès France.
Il m'arrive aussi de penser à ces lignes brillantes de Régis Debray comparant De Gaulle à Mitterrand. L'analyse pourrait assez aisément se poser entre les deux derniers occupants de la mairie de Dole : "l'un prenait les lames de face,vent debout. L'autre s'approche de biais comptant qu'il passera toujours entre les gouttes. Il y a les hommes de rupture et les hommes de manoeuvre . La tactique du camouflet celle du camouflage...on rudoie ou on louvoie..."
- dans le document de campagne du candidat estampillé socialiste, le Maire de Dole, apporte son soutien à celui-ci.
Une petite étude de texte s'impose . En 7 lignes , le maire utilise deux fois le mot "gauche" et une fois le mot "socialiste". Marie Guite Dufay et Sylvie Laroche, chacune en 4 lignes ne citent jamais ces deux mots . Claude Chalon une fois l'un et l'autre mots en 7 longues lignes . Bref aucun des trois derniers auteurs n'a à justifier par des mots l'appartenance à une famille.
- un longue article/interview, il y a quelques semaines, donnait à notre édile, l'opportunité de présenter ses projets pour la ville et pour lui d'ailleurs ( le Sénat, comme l'Alsace et la Moselle entre 1870 et 1914 : y penser toujours n'en parler jamais...).
A un certain moment, le Maire revient sur ses accointances avec la droite dijonnaise entre la fin des années 90 et le milieu des années 2000. Il (re)dit sa souffrance et souligne qu'on aurait voulu faire de lui un martyr à son corps défendant.
Comme me disait un ami il n'y a pas longtemps : martyr c'est pourrir un peu.

Encore un jeu de mot qui va me faire des copains...quand je vois comment des élus dolois détournent leur regard en me croisant...encore hier soir sur un trottoir près du théâtre...drôle...et tellement lumineux...





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