C'est une tradition depuis 2006, je fais un résumé de mon été culturel. Parfois détaillé, parfois rapide.
La diversité des esthétiques artistiques auxquelles je m'abandonne nourrit mon esprit critique et m'autoriserait/m'autorisera le moment venu à donner mon avis sur l'adéquation entre les propositions des institutions culturelles de notre ville et la sociologie de sa population sans qu'on puisse me taxer d'obscurantisme.
Je vais essayer de ne rien oublier :
Les Eurockéennes samedi 30 juin
Sous une pluie soutenue j'ai fait un retour dans le passé avec "the cure" et j'ai découvert sur la proposition de Didier Guéniat "Dropkick Murphy's", du Punck Rock aux accents irlandais. Un groupe que didier aurait voulu faire venir à la Commanderie pour une Saint patrick si le ciel ne lui était pas tombé sur la tête!
Jazz à Vienne...invité, je passe mon tour avec regret.
Aix les bains 14 juillet
" Frou-Frou les bains" une formidable comédie de Hautecoeur dont j'avais vu la création il y a bien 15 ans et qui propose un heureux mélange des grands airs des années 30.
Avignon 2012
Additionner la présence d'amis chers, des propositions artistiques pertinentes et le grand soleil de Provence; vous avez alors l'équation réussie du festival 2012.
Le "in" :
- le maître et marguerite de Boulgakof dans la Cour d'Honneur du Palais. Un éblouissement! Enfin j'ai retrouvé la Cour, enfin j'ai retrouvé ma cour que j'avais perdue depuis trop longtemps.
Devant nous, des jeunes garçons...pas vraiment le public habituel du théâtre public . Ils ont passé les 3 heures du spectacle soit à ne pas comprendre pourquoi la salle riait (je les entendais s'interroger devant moi totalement décontenancés) soit à écrire des textos sur leur smartphone SAUF (et cela revenait souvent) lorsque le metteur en scène utilisait (avec brio et intelligence) les nouvelles technologies pour magnifier et transmettre son sens du beau . J'en tire deux enseignements :
D'une part, les acteurs de la culture peuvent se gaver et nous gaver de l'expression "ouvrir les lieux de culture à tous" si on n'ouvre pas les portes de la culture en donnant un trousseau de clefs cela ne sert à rien . La démocratisation culturelle s'est souvent limitée à la première proposition. J'ai toujours contesté les taux de remplissage des institutions culturelles publiques par des cohortes de scolaires qu'on abandonne "au choc culturel" ...
D'autre part, lorsque qu'un artiste utilise le langage d'aujourd'hui, prêtant attention à être audible par tous, ne sacrifiant pas le beau; alors les plus jeunes sont captivés...
- 6 personnages en quête d'auteur de Pirandello dans une mise en scène de Braunschweig dans le cloître des carmes. Pour le lieu et les images...la réécriture de la pièce n'était sans doute pas nécessaire.
Le "off" :
J'avais organisé la semaine autour de la Comédia del Arte, du théâtre Hugolien et de quelques coups de coeur.
La comédia del Arte :
- Les fourberies de Scapin de Molière dans la cour du Barouf (Olivier Peyronnaud à mes cotés n'y trouvait pas son compte et le faisait savoir)
- Le médecin malgré lui de Molière par le théâtre de l'éventail au Collège de la salle.
- les deux gentilshommes de Vérone de William Shakespeare par l'excellente compagnie des Passeurs dans la cour du barouf . J'ai une vraie fidélité pour le travail de cette compagnie.
Le théâtre hugolien :
- Hernani de Victor Hugo dans une mise en scène de christine Berg à la caserne des pompiers. Notre coup de coeur préféré à Didier Gueniat et moi.
- Marie Tudor de Victor Hugo par la compagnie 13 au théâtre de l'oulle. Une production qui a fait les belles soirées du théâtre du lucernaire l'hiver dernier.
Les coups de Coeur :
- Sarah et le cri de la langouste au théâtre du balcon.
- De l'importance d'être Wilde , une belle pièce écrite par notre viel ami Philippe Honoré au théâtre Balcon
- Grand peur et misère du III° Reich de Brecht au théâtre Carnot
- Les deux G de et avec JL Revol et Denis D'Arcangelo. Un cabinet "interlope" façon année 20...Juste énorme!
- Le Dindon de Feydeau par la compagnie Guepard Echappe au collège de La Salle.
- L'Italienne en scène une pièce sur les mises en scène et le monde du théâtre. Incroyable, drôle...une pièce de Sivadier partagée avec mes amis de théâtre, Chantal et christophe.
- Pauline Carton...je me suis fait plaisir parce que j'ai aimé "théâtre de carton" un livre qu'on m'avait offert il y a déjà de nombreuses années.
Les expositions de l'été :
- 1917 au centre Pompidou de Metz : éblouissant
- Van gogh, Picasso Kandinsky, la collection Merzbacher : une explosion de couleurs, 5 Kandinsky comme je n'avais jamais vus.
Le théâtre du peuple de Bussang. Aout 2012
- "Caillasses" de laurent Gaudé dans une mise en scène de Vincent Goethals. Un grand spectacle sur le Proche-Orient qui pouvait tourner au manichéisme, ce que je ne supporte pas, mais qui avec brio pose l'ensemble des problèmes.
- "Les encombrants font leur cirque" dans une mise en scène de Claire Dancoine. Du théâtre de marionnettes, intelligent, poétique, drôle...
Londres été 2012 et l'interprétation du patrimoine
J'ai souhaité aller plus loin encore dans ma découverte des méthodes et techniques d'interprétation du patrimoine portées par nos voisins anglais.
J'ai (re)arpenté jour après jour les grands musées londoniens qui (presque) tous présentent la même intelligence. Il y a une science de l'éducation des publics chez les anglo-saxons dont on n'oublie pas qu'ils sont d'abord des populations et des individus cultivés ou non...
- le musée de l'histoire de Londres. On ose y présenter une évolution chronologique de l'histoire de la capitale anglaise, dans des salles confiées à des scènographes et des décorateurs de théâtre . On y a l'intelligence de poser à coté des amphores venues du monde méditerrannéen au I° siècle, des produits quotidiens aujourd'hui importés afin de souligner auprès des plus jeunes le lien entre hier et aujourd'hui.
Comment ne pas penser au vieux musée Carnavalet de Paris ( que je fréquente cependant avec assiduité) et au débat artificial et entretenu autour de la défunte "maison de la France"
- le Victoria and Albert Museum : 8 jours à Londres...4 visites et j'y étais déjà allé en avril...Un temps infini passé dans les salles des costumes.
- Le war cabinet et le musée Churchill...un musée où l'on découvre aux visiteurs l'âme d'un lieu afin peu à peu de lui délivrer les connaissances solides que certains (moi) espèrent. Incontournable et à comparer avec le pourtant très intelligent "mémorial de Gaulle" des Invalides.
- le musée des sciences...beau mais beau...Pour les étages 4 et 5 sur l'histoire de la médecine. Là encore une mise en scène des grandes découvertes médicales...les amis de Pasteur aimeraient c'est certain!
- le British museum...L'explication, la mise en perspective des frises du Parthénon...un exemple à suivre pour tous les musées d'archéologie. Quant à l'architecture du lieu un éblouissement, mais là reconnaissons que nous ne sommes pas mal lotis en France non plus!
- le musée national d'histoire naturelle
- La national galerie et laTate Britain...pour Turner je ne m'en lasse pas, jamais.
- La Tate modern...la nuit... C'est beau un Rotko la nuit...
Et voilà ce que fut cet été culturel...une mise en jambe pour l'année à venir.
Au fait je me suis laissé dire que le responsable du service culture de la ville de Dole était sur le départ...et de 4 en 4 ans....C'est triste mais je crois qu'il doit y avoir un malaise. J'y reviendrai...
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