samedi 18 février 2012

Samedi dolois...

Il est des samedis pour le repos . Pourtant je ne devrais pas . Deux cours à délivrer cette semaine en Master 2 à Paris . L'un sur l'intercommunalité culturelle , l'autre sur la complémentarité entre tourisme et culture. Mais voilà, le besoin de poser le sac s'impose .

Visite de l'exposition dossier sur le peintre Eugène Chalon au musée de Dole
J'aime bien lambiner au musée de Dole .C'est une de mes thérapies de l'apaisement.Voir et revoir des toiles qui m'ont émues, en découvrir de nouvelles. Par contraste, j'ai la mauvaise habitude d'être un boulimique des expositions parisiennes . Je suis capable de dévorer 3 expos dans un après midi disponible entre cours et rendez-vous. J'en ressors épuisé...
J'aime les couleurs qu'Anne Dary a donné aux salles du 1° étage . Les jaunes , bleus ou rouges ennoblissent les toiles, les fondent dans un univers qui aurait pu être celui des papiers peints ou des toiles tendues qui les accueillaient autrefois.
Je voulais voir l'expo-dossier sur Eugène Chalon .Heureuse surprise que de voir pour la première fois cette superbe "croûte" qui porte le nom " des gloires de Dole" . Un tableau qui navigue entre le "pompier" , les "reconstitutions historiques" et une gentille naïveté de clocher .Bien dans le style d'une époque, j'avais cherché à le voir sans succès alors qu'il était accroché au tribunal de commerce.
Eugène Chalon est l'homme à qui le Musée de Dole doit beaucoup. Je connais son travail depuis tout enfant. Mes vieux voisins à Our possédaient quelques beaux exemplaires de son travail . Leurs grands parents avaient été jardiniers chez Eugène Chalon . Le peintre avait fait le portrait de ces solides jurassiens et si je me souviens bien celui de leur fille Madeleine. Dans mon souvenir, un peu à la manière d'un Renoir. Je dois surement me tromper.

"mon vieux et moi" de Pierre Gagnon
J'ai plongé dans la littérature québécoise depuis mon séjour dans la belle province, l'été dernier.
Si je lis depuis longtemps les livres savoureux de denise Bombardier, je me suis mis à des auteurs moins médiatiques .
Ce soir , tout en écoutant le Köln concert de Keith Jarret, sirotant un exceptionnel Crown Royal "dark" ramené justement du Québec j'ai savouré un petit bijoux...un livre de rien...très court...une sorte de pomme séchée et oubliée dans un placard à l'automne , que l'on retrouve par hasard et que l'on déguste en dessert durant l'hiver . 
Je vous livre la quatrième de couverture de "mon vieux et moi" :
<< rien n'engageait le narrateur à adopter Léo,99 ans. Rien ne prédestinait Léo à venir s'installer 
chez lui. C'est pourtant le début d'une grande aventure faite de tout petits riens.De silences qui veulent dire beaucoup, de rires qui conjurent le déclin, de tendresse pour ces vieux qui "gênent le passage, s'emmerdent, souhaitent mourir et n'y parviennent pas". Mais des vieux qui gardent jusqu'au bout un oeil clair sur le monde>>
Ce livre m'a retenu à la maison plutôt que de découvrir en avant première "Marie Antoinette" à la MJC. Je vais (re)parcourir la biographie écrite en 1933 par Zweig pour ma peine.

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