dimanche 25 septembre 2011

L'espoir changea de camps, le combat changea d'âme...les sénatoriales 2011




Le Jura, malgré la vague rose qui emporte le Sénat, a réélu ses deux sénateurs Gérard Bailly et Gilbert Barbier.

Le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'était pas gagné sauf à connaître la volonté des deux sortants.
Que retenir du premier tour ?
Gérard Bailly confirme une solide implantation même s'il enregistre un léger tassement par rapport à 2001; Gilbert Barbier résiste bien au delà de tout ce qu'une bonne partie de la classe politique jurassienne
 imaginait ; Sylvie Vermeillet découvre que les encouragements de coulisse , la présidence de l'AMJ ne valent pas bulletins de vote et enfin  les candidats des Gauches affichent une progression non négligeable au regard du dernier scrutin sénatorial
L'entre deux tours (12H/15h) a été décisif  (comme toujours...c'est même l'une des spécificité de cette élection) . La droite parlementaire a joué la nécessaire mobilisation au regard des enjeux nationaux . Une participation plus qu'envisagée à l'origine, de grands électeurs, au "machon " de l'UMP m'a laissé penser que la victoire volait vers la victoire...
Quant au flou à Gauche , né d'une interprétation élastique des accords nationaux , n'a-t-il pas été le fruit des premières informations nationales qui transpiraient dès 13 hrs donnant le Sénat à gauche? Le Jura n'étant plus un enjeu pour l'opposition nationale, chacun aurait préféré compter ses voix et montrer ses muscles pour  des après demains électoraux...

La Victoire des sénateurs sortants , la remobilisation des équipes UMP après 3 ans de mauvaises nouvelles ,   les propos définitifs du Président du Conseil général à l'intention de ses alliés Verts "ils sont coupables" ouvrent une séquence nouvelle dans le Jura.




G.Barbier entame un second mandat
au palais du Luxembourg


mercredi 21 septembre 2011

L'URSS de retour au manège de Brack...JC Wambst discourt seul pendant près de 80 minutes









Le maire de Dole souhaitait retrouver les dolois afin de faire le point sur sa mandature à moins de 3 ans du renouvellement municipal.
La soirée a été si étonnante que j'aurai besoin de plusieurs articles pour donner libre cours à mon commentaire.
Pour l'instant je m'en tiendrai à la forme du discours et à l'atmosphère de la soirée.
80 minutes...seul...debout...derrière un pupitre... On aurait dit que le soviétique Brejnev ou l'allemand de l'Est Honecker étaient ressuscités.Qui ne se souvient de ces discours interminables et assommants d'autosatisfaction  devant des plénums assoupis!
A la Grande époque du bloc de l'Est, les meetings étaient pleins...on avait du métier, on savait faire les salles! Hier soir...le bide..le four...la cata...j'utilise à dessein des termes de théâtre puisque notre Maire fut en son temps homme de culture. A peine 150 dolois dans une salle qui avait été prévue pour en accueillir 400...
Si notre Maire entendait encore "sa" ville (.il s'est évertué jusqu'à la caricature à utiliser les possessifs "notre ville" "notre gare" "notre maison commune"...) il aurait préféré la mezzanine à la vaste salle du manège.
Il ne doit pas connaître les propos de Ionesco :" Un grand succès dans un petit théâtre vaut mieux qu’un petit succès dans un grand théâtre, ou mieux encore qu’un petit succès dans un petit théâtre "
pas de mauvaise foi...c'est le coté vide du dispositif de la salle
mais vide...
Vu le battage médiatique autour de cette soirée et donc le coût de la communication ; il serait intéressant de connaître combien d'euros étaient posés sur chacune de nos chaises...pour résumer combien d'euros dépensés pour ne mobiliser que 150 personnes?

Les chiffres ne semblent pas faire partie du champ linguistique de JC Wambst. Un long propos sans jamais servir un chiffre ou une donnée budgétaire précise...Je cherche encore le morceau de pipeau le plus approprié pour illustrer cette charmante soirée.

Le Maire nous a resservi son désormais vieux truc de com . Il reconnait et reprend les critiques qui lui sont faites pour en faire un modèle de gestion " oui je sais on dit des choses...on n'a rien fait depuis 3 ans...on ne voit pas ce que nous faisons...on ne fait des travaux qu'aux Mesnils-Pasteur MAIS...c'est parce que  nous avions besoin de temps..de réfléchir...d'outils..."
Vous admettrez avec moi que cette justification est une reconnaissance explicite d'un manque indubitable de réalisations suffisantes dans les 3 dernières années.

Je salue l'abnégation de l'équipe du Maire qui demeura stoïque durant les 80 minutes d'un discours fleuve où de temps à autre il convenait avec une égalité toute mathématique de rendre un très bref hommage aux adjoints et conseillers.On a assisté à la distribution des aigles...Jean Claude Wambst tel l'Empereur récompensait les braves.
Les braves ce furent nous (les petits, les obscurs, les sans grades..merci L'aiglon , merci Rostand!)qui durent attendre près d'une heure trente pour avoir le droit de poser quelques questions. J'aime bien cette démocratie participative vécue au delà des mots!



Ce qui laisse sans voix c'est le manque de discernement , de priorisation dans les projets .Un joyeux fourre tout où l'anecdotique côtoie le structurant . Combien de fois notre premier magistrat a utilisé les termes "ça c'est très important" " ça c'est vraiment important"? 
Ainsi hier soir pour le Maire tout était important. On comprend mieux , à l'analyse de son vocabulaire sa difficulté à prendre des décisions.Si tout est important alors rien n'est important.