dimanche 30 janvier 2011

Phi-Phi avec Scènes du jura


Scènes du Jura a retenu dans sa programmation l'opérette Phi-Phi de Christiné et Willemetz dans une mise en scène des "Brigands".
J'ai vu cette opérette pour la première fois avec mes parents aux "bouffes parisiens" en 75 ou 76. Je dois même avoir quelque part le programme à Our dans la maison de famille...Une distribution que les moins de 35 ans (et encore) ne peuvent pas/plus connaître : Jacques Bodoin distribué dans Phidias, Nicky Nancel dans madame Phidias et Guy Pierrod dans le Pirée...je connais absolument tous ces airs en entier tellement je les ai écoutés enfant sur mon tourne disque...Bref javais aujourd'hui un devoir de mémoire.
Je me suis rendu à Lons en bus. Je ne demeure pas peu fier de "scènes du jura"...C'est un bébé que je suis heureux de voir grandir...Je garde pour moi la fierté de la main tendue à mes collègues de Lons pour aller plus loin, pour démultiplier l'offre culturel sur notre département. Partout où je délivre des formations aux élus à la culture, je ne cesse de vanter cette mutualisation . Si l'expérience c'est si peu développée en France c'est qu'on y pas trouvé assez de générosité pour abandonner son pré carré...Un garde de fou doit cependant toujours être posé par les élus qui seuls détiennent la légitimité : le projet artistique doit se fondre avec un projet territorial. Il ne peut en être déconnecté.
Bref cette après midi, que du bonheur! D'abord une direction d'orchestre nerveuse comme le mérite cette partition au rythme de charleston...une mise en scène toujours originale et brillante des "Brigands" utilisant sans que cela ne me pèse des marionnettes...des voix puissantes...
Cette opérette illustre la qualité du genre de l'entre deux guerres, marqué par l'arrivée du jazz, des chorus lines propres aux comédies musicales anglo-saxonnes et des textes "gaulois" bien en phase avec une première libération de la femme en "garçonne".
On jeta le bébé avec l'eau du bain lorsque d'une part le grand public se fatigua des opérettes "bodybuilders" de Francis Lopez et que d'autre part les intellectuels décrétèrent que les temps n'étaient plus à la frivolité...Guitry et son oeuvre en firent aussi les frais!
Des talentueux et courageux metteurs en scène ont réanimé l'opérette, notamment celle des année 20 et 30...je me souviens avoir vu il y a quelques années à Chalon sur Saône un "ta bouche" de maurice Yvain exceptionnel!
J'ai donc passé une excellente fin d'après midi...transporté par un bus...retrouvé de vieux amis spectateurs, des membres du CA de scènes du jura qui m'ont chaleureusement salué...une conclusion ? Pas besoin d'aller à l'Athénée Louis Jouvet à Paris pour se régaler "des brigands" et c'est tant mieux!

samedi 15 janvier 2011

Début d'année sur un rythme soutenu

L'année commence sur un rythme soutenu...un signe pour les mois à venir?
2011...une année de mise en perspective sur le plan professionnel...politique...elle sera ce que je veux bien en faire!

Entre boulevard et opéra...
Quoi de mieux pour commencer une année culturelle que d'aller voir et écouter de l'Offenbach?
- Orphée aux enfers à l'Auditorium de Dijon
Une fois encore cette co-production dijonnaise tient ses engagements. On pourra d'ailleurs la revoir dans le cadre prestigieux de l'Opéra royal de Versailles.
Je vais longtemps garder le souvenir du "quand j'étais roi de Béotie" magnifiquement interprété.
Quant au décor de l'Olympe, très "Napoléon III" , il était tout à la fois élégant et festif.
- Le dîner de cons aux théâtre des variétés à Paris
Un incontournable du "boulevard" parisien avec Chevalier et Laspales qui ne m'ont pas convaincu.
Pourtant cela fonctionne bien...tout y est...je n'étais pas forcément bon public ce soir là.

Transmettre...en mode passion
- mes cours en Master 2 à l'EAC de Paris
Je délivre cette année quelques heures de cours devant des masters 2 à Paris à l'EAC. Il s'agit d'une école qui prépare aux métiers de la culture et de l'art.
Après avoir présenté en décembre "les collectivités locales comme des espaces de fabrique culturelle et artistique", je viens d'exposer cette semaine "la politique de lecture publique en comme socle des politiques culturelles territoriales".
J'ai plaisir à proposer aux étudiants, des intervenants exemplaires à mes côtés, élus de grandes villes , cadres de l'administration centrale du ministère de la culture ou Directeurs des affaires culturelles d'une collectivité.
Disons le, sur 70 étudiants de l'amphi, seuls 3 ou 4 se destinent à une carrière publique...beaucoup sont dans un "rêve de nébuleuse associative"ou plus largement dans l'espoir d'un métier rémunérateur dans la production privée...
C'est le marché de l'emploi, leurs enthousiasmes et leurs compétences acquises qui feront le tri...
- causerie aux ateliers Pasteur
La ville de Dole depuis près de 20 ans dispose d'un lieu permanent pour sensibiliser à l'oeuvre de Louis Pasteur en particulier et à la culture scientifique en général "les ateliers Pasteur".
Régulièrement des causeries pour le "grand public" sont organisées par l'association "des amis de Pasteur".
C'est dans ce cadre que j'ai pu traiter mercredi 12 janvier d'un sujet qui me tient à coeur et que j'ai déjà développé devant des élus lors d'une journée de formation à la cité des sciences en novembre "la sensibilisation à la culture scientifique, quels enjeux pour les collectivités locales?".
Mon propos a consisté d'une part à démontrer en quoi la sensibilisation à la science pouvait être une politique locale comme une autre et d'autre part à souligner que l'interaction entre la création artistique et la science pouvait nourrir la politique culturelle d'un territoire.
Il y a beaucoup à faire...Puisse à Dole, l'équipe municipale ne pas revenir sur la dynamique donnée cette année par les équipes de la médiathèque, des ateliers Pasteur et les moyens dégagés.
- l'historien n'est jamais loin du professeur d'histoire
Je me fais un "petit plaisir" en ce moment avec mes élèves de seconde. Au programme: la société rurale au moyen-âge du XI au XIII° siècle.
Plutôt que de travailler sur des textes choisis dans les manuels, je propose à mes élèves la découverte d'archives personnelles liées à un village tout proche de Dole...Our...mes racines...un moyen de rendre l'histoire plus "réelle" , de faire découvrir le métier de l'historien et de rappeler qu'un enseignant d'histoire est aussi un chercheur...passionné depuis l'âge de 10 ans!


Ça m'énerve
- présentation des voeux...coup et coût de J-C. Wambst
Je ne peux manquer de m'interroger sur le coût des voeux présentés par le Maire de Dole non seulement aux dolois mais à tout le département...via la presse régionale...
Qu'un maire adresse à ses administrés une invitation à une rencontre pour présenter des voeux au nom de l'équipe municipale...rien à redire sinon que cela aurait pu être fait via le Dole mag...qu'une invitation ait été "routée" aux dolois admettons...qu'elle l'ait été aux habitants du Grand Dole...ça commence à devenir plus discutable...mais que des pages de la presse régionale ait été achetées pour rependre la parole du "professeur" Wambst, là, cela relève de la grosse opération pré sénatoriale avec l'argent du contribuable...Quand on songe que le même "professeur" ne cesse de se plaindre de la pauvreté de son budget et des dotations afférentes...
- propos de trottoir
C'est drôle, on me reparle de politique dans la rue. Le temps du deuil semble passé...C'était un membre éminent de la liste centriste/Modem/nonModem de 2008 qui me disait sa préoccupation que l'équipe municipale actuelle ne fasse pas trop de mal à la ville de Dole avant son départ en 2014
Il y a peu, alors que j'animais un séminaire dans une grande ville du Nord de la France, une conseillère municipale lucide, élue en 2008 après avoir "pris" la mairie me disait : "le problème c'est qu'après 3 ans, on n'est plus l'équipe nouvelle...on est simplement l'équipe en place".
- agacé...
Un conseiller général qui pendant 32 mois a touché son indemnité de premier Vice Président sans s'interroger sur sa collaboration à un exécutif partagé et qui à 3 mois du scrutin se souvient qu'il appartient à l'opposition institutionnelle de cet exécutif, démissionne de ses fonctions en arguant d'un budget 2011 impossible...cela doit se nommer en langage d'hier , nous faire prendre des vessies pour des lanternes...pas glorieux!
Une candidate modem aux cantonales qui n'affiche pas son étiquette...pour être plus lisible des électeurs...en langage de paysan madré cela se dirait pour ne pas traîner l'image désastreuse de Bayrou sur le terrain électoral jurassien...
Un maire qui sur le dossier du parc naturel du Nord Jura répond qu'il ne sait que penser, qu'il faut encore étudier le dossier...bref un professeur ni ni après avoir été un candidat oui oui...réjouissant!
Le transfert de la compétence "lecture publique" repoussée parce que l'on commence à reprendre le dossier par le bon bout "cela va servir à quoi ? l'offre culturelle en serait-elle accrue?" après avoir financé une étude pour plusieurs dizaines de milliers d'euros et réuni les "états généraux" du Grand Dole sur le sujet...

Ça m'amuse
Un site blog rédigé par je ne sais qui...mais qui a un talent de plume et une belle touche artistique pour réaliser des photographies : "les crottoirs dolois"...à voir! (nombreux échanges en "commentaires" à l'issue de cet article)

Ca me fait du bien
Le retrait de Céline, l'écrivain, des hommes à célébrer en 2011.
Voilà des années que j'utilise, afin de démontrer combien l'épuration chez les intellectuels au lendemain de la guerre a été partielle et partisanes, des extraits de "bagatelles pour un massacre". La démonstration est toujours la même : j'ouvre ce livre à n'importe quelle page et j'en lis quelques paragraphes. Les élèves de terminale sont ahuris par la violence du propos.
Moi, de leur expliquer que Céline est cependant passé à coté de la peine capitale qui n'a pas épargné Brasillach...mais 1945 n'était plus 1944...
N'empêche! Céline a écrit de tels propos antisémites nauséeux, que rien ne peut excuser.Pour faire passer la pilule on parle toujours de" l'auteur de voyage au bout de la nuit et de son style inimitable"...ok...ok...le talent de la plume ne peut tout absoudre ni excuser. Commémorer Céline c'était faire une tache nauséabonde sur des noms aussi prestigieux que Blaise Cendrars,Liszt ou Pompidou.
Reconnaissons que quelques autres "monuments nationaux" mériteraient que l'on s'intéresse de nouveau à eux ...quand on a "inventé "le concept du parti des 10 000 fusillés et qu'on a couvert toutes les horreurs du Stalinisme, une réécriture du Lagarde et Michard s'imposerait...mais je suis bête! Plus personne ne lit le "Largarde et Michard"!!!