mercredi 30 juin 2010

l'année prochaine à jérusalem...


C'est une phrase qui revient toujours lors d'un shabbat "l'année prochaine à Jérusalem"...
Jean-Philippe serait-il juif ? Non ,mais je n'oublie pas que toute ma petite enfance s'est passée dans le monde la fourrure à Paris , dans un quartier très marqué par la culture juive .
Bref aux cotés d'amis très chers, je fais quelques incursions dans une religion qui somme toute est à la base de mon catholicisme raisonné.

Un shabbat c'est une fête...et on me fait l'honneur de participer à cette fête...bob c'est l'ami de 25 ans...le mot ami n'est pas écrit à la légère...Sc po Strasbourg...des nouvels ans mythiques dans le haut jura...la bar mitzvah de son fils...une autre tribu de ma vie...
Bref lors d'un shabbat mémorable, l'occasion faisant le larron, décision a été prise d'aller cet été en Israël...donc je n'attendrai pas l'année prochaine...

lundi 21 juin 2010

fête de la musique à Dole : le retour...




Après deux années de vagabondage à Lyon puis à Paris, me voici de retour à Dole pour la fête de la musique dans ma ville...où je me sens bien. Pas sur qu'on ait goûté ma présence dans les rues avec le même enthousiasme...que l'on appartienne à la municipalité Wambst ou que l'on soit citoyen dolois. Je rentre juste heureux des marques de sympathie rencontrées tout au long de la soirée.


En tout cas de beaux moments. Une belle idée sans aucun doute de la municipalité de réserver un coin tranquille pour le jazz près du canal des tanneurs. J'écris une belle idée de la municipalité compte tenu du fait qu'il s'agissait du seul lieu indiqué par des feuilles directionnelles en ville( mais dont l'initiative peut relever du seul dynamisme des musiciens...on ne prête qu'aux riches en somme) et que lorsque je m'y suis rendu, l'équipe municipale y avait son quartier général...arfff l'enfer est pavé de bonnes intentions!J'ai connu cela aussi...chacun son tour...et ce n'est qu'un début...l'année continue...Au fait, dans l'esprit, juste pour rire...je me demandais où était le Centre national du patrimoine de la chanson française...dont la présence tout au long de l'année afin d'animer notre ville, nous avait été annoncée par le maire Wambst, spécialiste des questions culturelles réussies et abouties...avouons quand même que c'était bien sa place ce soir à Dole pour la fête de la musique!


Bref une super soirée en compagnie de patrick Revilloud puis de Jean-pascal Fichère . L'occasion de saluer les musiciens de la ville, de retrouver des visages connus et souriants.
Il faut saluer aussi le plateau électro devant La Commanderie. D'j raph est un ami . Nous partageons la même philosophie de la "Table Ronde Française"...ce formidable musicien m'a accompagné en Allemagne...une autre façon de partager l'amitié et la tolérance. Bref Raph s'est battu pour ce plateau, grand bien nous fasse à Dole d'avoir des jeunes gens qui soulèvent des montagnes...passages obligés? Les larsen lapins à la casa Loca...des voisins en somme...le prélot et l'ami Rony...les jongleurs au Parisien...un groupe rock'n roll devant chez Alex...


La soirée s'est poursuivie fort tard à l'occasion de discussions riches et animée avec Philippe Thiéfaine sur les politiques de lecture publique tout autant que sur la gouvernance européenne. Un bel exercice intellectuel. Cela fait du bien!

dimanche 6 juin 2010

La paupérisation des centres villes , le retour d'un phénomène urbain préoccupant


Si les politiques culturelles sont le plus souvent au coeur de mes propos, l'urbanisme a toujours été un sujet d'intérêt pour moi. Cela remonte à l'époque où je préparais mon Capes d'histoire-géographie. Nous avions à préparer tout au long de l'année la question suivante :"centre ville et périphéries".
J'ai eu alors les meilleurs professeurs de Lyon . J'ai fait "péter" ma note à l'écrit du capes : 16/20 .
Ne l'ayant pas oublié je caresse le projet de faire un master 2 d'urbanisme...J'ai pris quelques contacts ici ou là dès l'an dernier.

Mes voyages hebdomadaires à travers la France, mon quotidien dolois me font relever un phénomène somme toute récent : la (re)paupérisation et la (re)dégradation des centres villes.
Il y a 40 ans on a engagé la "reconquête" des "centres anciens" dégradés, lépreux , sans confort alors que l'on trouvait dans les grands ensembles périphériques toutes les illustrations de la modernité : chauffage central, salle de bain, ascenseur etc etc. Cette "reconquête" s'est faite à coup de rues piétonnes, de ravalements de façades , de choix de mobiliers urbains adaptés( le drame à mon sens du candélabre "montmartre" qui a poussé dans toute la France...)et d'opérations d'améliorations de l'habitat. Le boucher laissait sa place à un traiteur, le brocanteur à un antiquaire...Bref on a assisté à un phénomène de "gentrification", les jeunes cadres occupant les logements laissés vides par le plus souvent de vieils gens longtemps protégés par la loi dite de 1948.
Les années 80/90 ont connu l'apogée de ce phénomène. Combien de fois avons nous entendu des visiteurs de Dole nous dire qu'ils gardaient une image noire et sale de notre cité dans le passé alors qu'ils découvraient un ensemble rénové...c'était déjà hier!
On a parlé alors de retour du piéton dans la ville, de re"sociabilisation des centres . Quel maire n'avait pas l'ambition de drainer le tourisme culturel avide de patrimoine bâti ?
Force est de constater que cette politique a été menée avec succès à Dole comme dans d'autres villes d'ailleurs. Je me souviens du décompte triomphant lors des élections municipales de 1995, du nombre d'appartements de centre ville hier en décrépitude et qui avaient été réhabilités et désormais occupés. Cela aussi c'était déjà hier!

Les années 2000, dans les villes moyennes, ont connu des phénomènes déstabilisants et cumulatifs : un emballement de la spéculation immobilière,des incitations fiscales favorisant la réhabilitation à vocation sociale, la multiplication des grandes surfaces spécialisées aux périphéries et pas à pas l'asphyxie des rues adjacentes à l'hyper centre piétonnier par les automobiles . Les conséquences n'ont pas été perceptibles immédiatement .
D'une part les réhabilitations sont devenues hors de prix et le parc bâti est délaissé par les "petits" investisseurs ; d'autre part la mythique "mixité sociale"mal préparée engendre un départ des classes moyennes pour des périphéries pavillonnaires et enfin les commerces indépendants épuisés de lutter à armes inégales face à des grandes enseignes de plus en plus spécialisées ferment les uns après les autres.
Le constat saute aux yeux partout, à Dole comme souvent ailleurs : habitat de centre ville qui retourne à la léprosité, rupture de "l'urbanité" de voisinage par la multiplication des tapages nocturnes comme diurnes, alignement de commerces à vendre. La spirale est infernale et bien connue : fléchissement des prix de l'immobilier, disparition des investisseurs , départ accéléré des classes moyennes actives,mobilier urbain vandalisé, tags à profusion, épuisement des collectivité à limiter la casse...Ce phénomène, les villes américaines mais aussi Sud africaines l'ont subi il y a déjà longtemps .
Faut-il le dire ? Parallèlement il a fallu réorganiser les périphéries nées de la pression démographiques d'après guerre et du cerveau embrumé d'urbanistes marqués tant par le fonctionnalisme que par un marxisme/maoïsme à deux sous...mais c'est un autre sujet, qu'il conveint lorsque l'on est en capacité d'agir de traiter conjointement.
Bref l'urbanité est à réinventer, beau défi pour les édiles de demain. Mon ami Philippe Laurent, maire de Sceaux lorsqu'il était adjoint au maire avait le beau titre de "maire adjoint à la culture et à l'esthétique urbaine"...